LMI : Dans le domaine de l’informatique, la plupart des salons IT se tiennent à Paris ou dans sa périphérie. Cela leur permet d’ailleurs d’être perçus comme des événements de portée nationale. Pourquoi le Cinum prend-il le contrepied de cette approche en optant pour Lyon ?
Laurent Eydieu : Le Cinum revendique effectivement un ancrage dans les territoires mais n’en est pas moins un salon d’envergure nationale. Après Lyon, les 26 et 27 avril prochains, il ouvrira aussi ses portes à Bordeaux les 20 et 21 septembre. En 2024, son parcours se poursuivra à un rythme similaire dans deux autres métropoles. L’objectif est de couvrir une France découpée en quatre grandes régions tous les deux ans. C’est pourquoi chaque étape est vouée à attirer une population de PME et d’ETI bien plus large que celles qui sont installées près de la ville d’accueil de l’événement. Dans le cas du Cinum Lyon, les visiteurs viendront de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, et, dans une moindre mesure, de PACA.
Le cœur du visitorat de Cinum Lyon est composé de PME et d’ETI en quête de solutions informatique, mais les ESN sont également invitées. L’accès n’aurait-il pas dû être limité aux clients finaux ?
Ce choix n’enlève rien au fait que le Cinum Lyon est bien un lieu où l’offre des fournisseurs de technologies et la demande des entreprises vont se rencontrer. Mais partant du fait que certaines PME et ETI n’ont pas, ou peu, de compétences informatiques en interne, les ESN sont en quelque sorte leurs DSI externalisées. En se rendant sur le Cinum Lyon, parfois avec leurs clients, ces prestataires pourront ensuite prescrire des offres qu’ils auront pu découvrir ou approfondir sur le salon. Par ailleurs, certaines ESN présentes seront des exposants, au même titre que les éditeurs et fabricants qui ont pris un stand. Dans nombre de cas, des fournisseurs ont fait le choix de présenter leurs solutions en binôme avec l’un de leurs partenaires prestataire de services IT.
Le Cinum Lyon va accueillir plus d’une cinquantaine de fournisseurs IT reconnus et presque autant de start-ups. Qu’apporte la présence marquée de ces dernières sur le salon ?
Le Cinum est un lieu sur lequel les entreprises vont découvrir des innovations technologiques conçues pour elles. Les startups y ont donc toutes leur place et c’est pour cela que nous leur proposons aussi des conditions de participation avantageuses. Nous les avons sollicitées et sélectionnées en tenant compte de plusieurs critères : qu’elles ciblent le marché BtoB, aient déjà des clients et proposent des offres dans des domaines clés tels que la cybersécurité, l’IA, la gestion des données, le cloud/SaaS ou encore le travail collaboratif pour ne citer qu’eux. Lors du Cinum Lyon, elles seront regroupées dans un périmètre dédié où elles disposeront d’un espace de picth.
Le Cinum Lyon ouvrira aussi ses portes aux visiteurs étudiants. En quoi leur venue s’inscrit-elle dans la logique d’un salon dont la vocation est de permettre aux entreprises de découvrir des offres de fournisseurs de technologies ou de services ?
Nous voulons aussi traiter le sujet des talents et des compétences sur un marché de l’IT ou les problèmes de recrutement n’ont jamais été aussi prégnants. Dans le cadre du Cinum Lyon, nous avons noué un partenariat avec le MEDEF AURA à travers l’organisme de formation digitale The Nuum Factory. Les étudiants visiteurs qui en dépendent pourront être présents lors de toute la durée du salon. Ceux pour qui ce n’est pas le cas seront accueillis uniquement lors de la dernière demi-journée.