Amazon a stoppé l'hébergement de Wikileaks sur son cloud EC2, selon Joe Lieberman, sénateur indépendant du Connecticut qui préside le comité sur la sécurité intérieure et les affaires gouvernementales du Sénat aux Etats-Unis (hsgac.senate.gov). En début de semaine, on disait que le site, sous les feux des projecteurs depuis sa publication de télégrammes diplomatiques confidentiels dimanche dernier, avait trouvé refuge chez Amazon pour échapper aux attaques en déni de service.
Mardi, le comité du Sénat sur la sécurité intérieure a contacté l'hébergeur pour une « explication », relate son président. Le lendemain, il était informé en retour qu'Amazon avait cessé d'héberger le site web Wikileaks. Celui-ci pourrait être maintenant hébergé en France chez OVH selon le site Gizmodo.fr, qui précise qu'il serait « en répartition de charge avec une infrastructure située en Suède ». Ce que confirment les recherches effectuées par nos confrères de Computerworld qui montrent que le site se trouve chez le Suédois Bahnhof Internet AB, une société située au nord de Stockholm.
Les sénateurs américains vont interroger Amazon
Outre-Atlantique, le sénateur Joe Lieberman a précisé qu'il espérait que la décision d'Amazon était intervenue plus tôt, en se fondant sur les précédentes fuites de documents classés confidentiels orchestrées par le site. « Les actes illégaux, scandaleux et irresponsables de Wikileaks ont compromis la sécurité nationale et mis en danger des vies à travers le monde », a-t-il déclaré dans un communiqué. Joe Lieberman considère qu'aucune entreprise responsable ne devrait héberger ces contenus. Il compte obtenir d'Amazon des précisions sur l'étendue de sa relation avec le site controversé et sur les mesures que l'hébergeur prévoit de mettre en place pour s'assurer, à l'avenir, que ces services ne seront pas utilisés pour diffuser des informations volées ou confidentielles. Voilà une question bien délicate pour un Amazon qui vante la facilité d'utilisation de ses services cloud. Tout utilisateur muni d'une carte de crédit et d'une connexion Internet peut s'enregistrer et commencer à utiliser aussitôt Amazon Web Services (AWS).
La récente publication des échanges confidentiels entre le Département d'Etat américain et ses ambassades constitue la deuxième salve de révélations de Wikileaks. L'an dernier, le site avait livré des centaines de milliers de documents relatifs aux conflits militaires en Irak et en Afghanistan. Une diffusion vivement condamnée par les autorités américaines, certains documents contenant des détails embarrassants sur les échanges entre les Etats-Unis et d'autres gouvernements.
Chassé d'Amazon, Wikileaks revient en France et en Suède
Des sénateurs américains reprochent à Amazon d'avoir hébergé le site Wikileaks, coupable de divulgations de documents diplomatiques confidentiels. Celui-ci semble s'être rabattu sur des hébergeurs français et suédois.