En direct de Venise - Pour son séminaire clients (L'Occitane et la ligne de lingerie Empreinte par exemple) et partenaires Retail Connection 2013, Cegid a convié cette année pas moins de 460 personnes en Italie pour échanger sur les différentes visions stratégiques et présenter les meilleures pratiques. L'occasion de revenir sur les succès de l'année et de mettre en perspective l'évolution des métiers du retail. L'éditeur français spécialisé dans les solutions destinées à la distribution qui a réalisé un chiffre d'affaires global de 258 millions d'euros en 2012 prépare activement le passage au SaaS qui pèse environ 30 millions d'euros (2 millions d'euros dans le retail pour un chiffre d'affaires de 45 millions environ). « Le SaaS nous amène à transformer notre métier et à proposer plus de services. Aujourd'hui, nos clients sont amenés à travailler avec Cegid sur de plus en plus de sujets », nous a confié Pierre Dianteill, directeur marketing et international chez Cegid. Le portail CegidLife avec l'ensemble des services Cegid sera ainsi lancé d'ici juin.

IBM et Rackspace comme partenaires techniques

Nathalie Echinard, directeur des marchés sectoriels de Cegid, nous a ainsi expliqué que le même code est utilisé pour les deux environnements, local et dans le cloud, pour offrir les mêmes fonctionnalités aux clients. Si en France et en Europe, l'éditeur s'appuie sur les ressources d'IBM à Marne la Vallée pour assurer le service cloud à ses clients, en Amérique du Nord le groupe lyonnais a choisi de travailler avec Rackspace (avec déjà 3 clients), et recherche un partenaire en Chine pour accompagner sa croissance en Asie. Le groupe annonce déjà 40 enseignes, 2 700 clients, 1 200 magasins et 160 000 connexions pour son offre en ligne. « Le plus dur pour nous dans le retail n'a pas été le SaaS mais l'encaissement centralisé pour les clients : en cas de problème tout est coupé ».

Avec le SaaS, la souplesse et la sécurité sont plus importantes. Le mode « secure » permet de basculer en local en cas de coupure réseau avec une resynchronisation une fois la connexion rétablie, nous a indiqué Mme Echinard. « Aujourd'hui, nous sommes sur une stratégie unitaire pour répondre aux besoins du client, mais à terme on pense que tout le monde sera en SaaS dans le futur », a ajouté la dirigeante. De 30 à 40 cabinets d'experts-comptables basculent tous les mois sur l'offre SaaS, 30 000 TPE ont déjà adopté l'offre de comptabilité dans le cloud et 250 000 bulletins de salaires sont édités tous les mois sur ce mode, nous a indiqué Pierre Dianteill.

Une offre qui s'étoffe

Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, a détaillé le 21 mars lors de sa présentation la stratégie MoBiClo (Mobilité, BI et Cloud) qui représente le socle technologique de l'éditeur. En 2012, ce dernier avait en effet lancé ses solutions Yourcegid Retail Mobile, Yourcegid Retail Intelligence pour accompagner le développement de l'omnichannel (recherche d'informations puis achat en ligne ou dans une boutique).

Enfin, une offre baptisée Start Yourcegid Retail On Demand réservée aux groupes naissants - 1 à 5 boutiques - est  commercialisée exclusivement en mode SaaS depuis un an. D'autres produits arrivent également dans le cloud comme les solutions d'encaissement et de gestion des points de vente annoncées lors du dernier salon NRF à New York. A la question de savoir si Cegid envisageait de lancer une boutique d'applications en ligne avec les modules développés par ses partenaires, Mme Echinard a répondu que Cegid poussait ses partenaires à développer leurs modules en SaaS. « La prochaine étape sera de fournir à nos clients des briques applicatives métiers Cegid qu'elles soient ou pas dans une application store (en local ou en SaaS) ».

Parmi les témoignages clients, une entreprise sort un peu du lot. Il s'agit de Sephora représentée par son DSI, Philippe Delbecq. La firme a en effet mis en place un moteur de recommandation des produits destiné à ses vendeuses pour augmenter le panier moyen de ses clientes. Une app pour terminal mobile permet aux vendeuses d'identifier les clients - via le programme de fidélité - avant le passage en caisse. Mieux encore, une application de paiement mobile a été développée et testée avec succès dans certaines boutiques pour augmenter les ventes et accélérer les encaissements durant les périodes de pointe.Â