Après le discours inaugural de Guillaume Poupard, les Assises de la sécurité ont accueilli Michel Van Den Berghe, directeur général d’Orange Cyberdéfense et en charge par le gouvernement de la création d’un campus cyber. Cette initiative est entrée selon lui « dans une phase opérationnelle ». Voulant fédérer l’ensemble de l’écosystème de la cybersécurité au sein d’un même lieu, le responsable est venu délivrer un point d’étape de cette phase. La localisation est connue, le campus posera ses valises dans l’immeuble Eria à La Défense. « Les locaux seront livrés fin décembre et les sociétés pourront s’installer en septembre 2021 et à terme 700 à 800 personnes y travailleront », précise Michel Van Den Berghe.
Autre point en cours, le statut juridique du campus cyber qui va être déposé prochainement. « Il s’agira d’une SAS avec des fonds publics et privés », souligne le responsable. La répartition est de 51% pour l’actionnariat privé et 49% pour l’apport public. Au sein des actionnaires privés, plusieurs tickets sont présents, « 6 acteurs vont mettre 100 K€ (Capgemini, Orange, Sopra Steria, Atos, Airbus et Thales est en cours de négociation), 10 acteurs vont mettre 30 K€ (aujourd’hui 3 se sont dévoilés : Gatewatcher, Ionis Group et YesWeHack). Enfin, 11 acteurs investiront 10 K€ ». Au total, 1,1 million d’euros apporté par des acteurs privés. Pour stabiliser l’actionnariat, « la SAS sera régie par un fonds de pérennité, un dispositif financier de la loi PACTE.
Un campus pleinement opérationnel
Au-delà de cet aspect financier non négligeable, « le campus cyber servira à plusieurs choses », promet Michel Van Den Berghe. Le siège de la Défense devrait accueillir près de 60 sociétés et start-ups et des CERT. « Nous devrions héberger le CERT interbancaire », cite le dirigeant mais aussi des SOC, des laboratoires. La proximité des JO 2024 est aussi une piste pour en assurer la cybersécurité. « Un écosystème vivant et opérationnel », c’est ce que souhaite le responsable qui veut différencier le campus cyber de ses équivalents israélien et américain. « En Israël, le but est de mettre en relation les start-ups. A New-York, c'est plutôt de rapprocher les start-ups et les grandes entreprises. Nous, on veut faire tout ça en même temps avec un campus opérationnel », précise-t-il.
Enfin, il a dévoilé le logo du campus cyber (ci-dessous) représentant les 4 entités de l’écosystème fédérées autour du campus pour répondre à la menace représentée par le point rouge. Les couleurs tricolores rappellent l’identité nationale du campus et la forme de pétale est un clin d’œil à l’architecture du siège à la Défense. Le nom de domaine campuscyber.fr a été aussi déposé, avec l’assentiment de Hexatrust qui en était propriétaire.