Après Computer Associates et CA, l'éditeur répond désormais au nom de CA Technologies, une petite mise à jour sémantique qui entend bien capitaliser sur l'évolution de la société comme fournisseurs de solutions d'administration et de sécurité pour les systèmes d'information classiques et dans le cloud.
L'activité antivirus a par exemple été filialisée et l'avenir semble aujourd'hui passer par le cloud. Avec les solutions pour mainframes, c'est en effet un des principaux focus de l'éditeur durant cette semaine. David Hodgson, vice-président en charge du cloud chez CA Technologies, a par exemple mis en avant un site web maison autour de ces solutions (www.cloudcommons.com) qui a pour ambition de fédérer les contributions des spécialistes maison, des analystes et des partenaires.Laura Mc Cluer, responsable chez CA Technologies, du programme Cloud Community précise que les membres peuvent même échanger des informations et mêmes des notes sur les 3000 fournisseurs de services cloud sur le marché. « Des appréciations qui pourront être objectives avec des étoiles ou subjectives sous la forme de commentaires. »
En complément l'éditeur met également en avant SMI (Service Management Index) une plate-forme permettant de benchmarker les solutions du marché (3 000 à ce jour selon David Hodgson). Pour déterminer par exemple quel service de messagerie hébergé est le mieux adapté aux besoins de son entreprise.
Terminons tout de même par le principal événement de ce dimanche 16 mai, la conférence d'ouverture de CA World 10 avec Bob McCracken, le CEO de la société. Sans surprise, l'ancien cadre d'IBM a mis l'accent sur les changements attendus dans les systèmes d'information des entreprises. Le cloud computing est bien évidemment « le nouveau point d'inflexion de l'industrie IT. (...) Quand les choses changent, nous devons changer. Il faut bouger vers la virtualisation, aller vers le cloud, changer les modèles de coûts». Depuis plusieurs mois, la société occupe le marché et sensibilise ses clients et ses partenaires à cette évolution radicale, avec les sessions de sa Cloud Academy, ses études sur la sécurité des infrastructures dans les nuages ou la perte d'informations. Le dirigeant décrit également sa vision du marché : "Beaucoup de gens continuent de se demander si le cloud va vraiment se répandre. Je leur dis que non; je ne pense pas que le cloud est train de s'imposer. Je sais déjà qu'il va s'imposer puisqu'il est déjà très présent. La virtualisation et le cloud computing vont obliger les entreprises à s'adapter rapidement pour répondre aux demandes du marché et des clients. Nous sommes là pour aider nos clients à acquérir la compétitivité supplémentaire qui leur donnera un avantage supplémentaire pour passer les caps difficiles". Plusieurs rachats significatifs comme Nimsoft, NetQoS et 3tera ont également permis à l'éditeur de générer une partie de ses revenus sur des activités qui ne sont pas liées aux mainframes. Jusqu'à un tiers des 4,3 milliards du chiffre d'affaires réalisé sur le précédent exercice selon un responsable de CA. Le CEO de la compagnie précise encore que des acquisitions se feront encore en 2010 : "nous n'achetons pas de la croissance, mais j'essaie d'acquérir les technologies qui nous permettront de poursuivre notre croissance."
Au sujet du changement de nom de la société, Bill McCracken a eu le dernier mot en racontant une petite anecdote. C'est en effet après avoir constaté qu'en tapant CA dans le moteur de recherche de Google, il obtenait Californie (CA aux Etats-Unis) qu'il a décidé de modifier le nom de la compagnie. Il aurait également pu trouver Canada, Cocaine Anonymous, Crédit Agricole ou encore chiffre d'affaires. Si le nom CA Software a été un moment envisagé selon un cadre de l'éditeur, c'est finalement CA Technologies qui a remporté les suffrages. Un choix curieux car l'acronyme donne CAT, un célèbre fabricant d'engins de travaux ou la cellule de lutte antiterroriste dans la série "24 heures". Un changement de nom qui couterait à l'éditeur de 50 à 70 millions de dollars. CA Technologies devrait également augmenter de 50% son budget marketing (jusqu'à 200 millions de dollars en 2010 donc) pour mieux faire connaître ses ambitions dans le cloud.