Microsoft a obtenu l’accord de la Commission européenne pour racheter Linkedin. Ce mardi, l’exécutif bruxellois a annoncé qu'il avait autorisé la transaction de 26 milliards de dollars engagée y a six mois par la firme de Redmond, mais avec certaines réserves. Pour remédier aux problèmes de concurrence relevés par la Commission sur le marché des réseaux sociaux professionnels, Microsoft s'est déjà engagé à respecter certaines conditions. L’éditeur américain a assuré qu'il veillerait à ce que les fabricants et les distributeurs de PC soient libres de ne pas installer Linkedin sous Windows. De plus, la plate-forme devra pouvoir être facilement désinstallée par les utilisateurs qui le souhaitent.
Autre condition à laquelle devra se plier l’éditeur : s'assurer que les fournisseurs de réseaux sociaux professionnels concurrents pourront maintenir leurs niveaux actuels d’interopérabilité avec sa suite bureautique Office. Ils devront également pouvoir accéder à Graph, une API permettant de développer des applications accédant (avec l'accord de l'utilisateur) aux données tels que contacts, calendriers ou courriels stockées dans le cloud public de Microsoft. Ces engagements s'appliqueront dans l'Espace économique européen pendant une période de cinq ans. Un mandataire sera chargé de contrôler leur mise en œuvre. Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence, estime que cette décision garantit que les utilisateurs européens continueront à pouvoir choisir entre différents réseaux sociaux professionnels.