Fort d'un trésor de guerre de plusieurs milliards de dollars, Broadcom s'était lancé l'année dernière dans un vaste projet d'acquisition, à savoir mettre la main sur son compatriote Qualcomm pour 145 milliards de dollars. Un rachat finalement bloqué par le président américain Donald Trump en mars dernier mais qui n'a pas freiné - loin de là - les ardeurs de croissance externe du fabricant de semiconducteurs. Il le prouve aujourd'hui avec l'annonce de l'acquisition, entièrement en numéraire, pour 18,9 milliards de dollars, de CA Technologies.
« Cette transaction représente un élément important dans la création de l'une des plus importantes sociétés de technologie d'infrastructure au monde. Avec sa base de clients installée importante, CA est positionnée de manière unique sur le marché des logiciels d'infrastructure en pleine croissance et fragmentée. Nous comptons continuer à renforcer ces franchises pour répondre à la demande croissante de solutions logicielles d'infrastructure », a déclaré Hock Tan, président et CEO de Broadcom.
Un délestage d'activités non stratégiques à prévoir ?
La transaction a été effectuée sur la base d'un prix de rachat par action CA Technologies par Broadcom de 44,5 dollars, ce qui représente un bonus de près de 20% par rapport à la dernière cotation en bourse. CA Technologies dispose de très nombreuses activités allant du mainframe, au DevOps (Veracode, BlazeMeter) en passant par les solutions cloud d'automatisation et d'orchestration des applications et processus métiers (Automic) ou encore a gestion du cycle de vie des applications (Rally Software). Un positionnement radicalement différent de la précédente proie visée par Broadcom, Qualcomm, et qui pose question d'un éventuel délestage d'actifs non stratégiques.