BMC UserWorld : BMC intègre l'automatisation de la gestion des serveurs
Parmi les bonnes nouvelles que BMC voulait annoncer à ses clients et partenaires européens rassemblés à Lisbonne, figurent les résultats de son année fiscale 2008 : Chiffre d'affaires : 1,73 Md$ (+ 9,6%) Répartition : Licences (37,4%), Maintenance (55,9%), Services (6,7%) Résultat net : 313,6 M$ (+ 45,3%)
Lisbonne accueille jusqu'à jeudi la conférence utilisateurs de BMC. L'occasion pour l'éditeur d'expliquer en détail sa stratégie et sa vision à ses clients et ses partenaires. BMC est en effet venu sans annonce dans son chapeau, mais le redécoupage de l'offre lié à la récente acquisition de BladeLogic pourrait à lui seul suffire pour occuper plusieurs sessions.
Président et CEO de BMC Software, Bob Beauchamp a ouvert le bal mardi matin en rappelant les bons résultats du groupe, tout juste annoncés (voir ci-dessus), et l'arrivée chez BMC de BladeLogic et de son patron, Dev Ittycheria, qui a accepté le rôle de vice-président senior du nouvel ensemble, avec la responsabilité d'en superviser le développement et la stratégie.
BMC est depuis 5 ans le héraut du BSM (Business service management) et son positionnement reste identique. Le BSM vise à donner au service informatique les moyens d'optimiser son travail et de fournir à son client, la direction métier de l'entreprise, un service de qualité ainsi que la preuve de la qualité de ce service. Comme aime à le rappeler BMC, il ne s'agit pas seulement d'afficher des feux verts ou rouges pour certains composants techniques ou applicatifs, mais de redéfinir et de superviser des processus liés à des services business.
L'offre BMC s'articule désormais en trois sphères autour d'une CMDB commune
Avec l'arrivée de BladeLogic, BMC a gagné une suite d'outils d'automatisation dans le domaine des serveurs, qui vient compléter les outils que l'éditeur proposait déjà pour les réseaux (grâce au rachat d'Emprisa) et pour les clients (grâce au rachat de Marimba). Il devenait urgent, en effet, d'avoir une offre à même de superviser et d'automatiser la gestion de milliers de serveurs physiques et virtuels. Comme nous l'explique Peter Armstrong, évangéliste de BMC, « la virtualisation est typiquement un domaine qui a évolué très vite, nous ne pouvions nous permettre d'attendre deux ans, le temps d'écrire un outil nous-mêmes ».
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BMC articule donc désormais son offre en trois sphères : le « service support », qui repose essentiellement sur l'offre Remedy de support aux utilisateurs, le « service assurance », qui repose essentiellement sur l'offre Patrol de supervision technique et les outils d'analyse prédictive hérités de Proactivenet, et le « service automation », comprenant donc la suite d'automatisation de la gestion des serveurs, des postes de travail et des réseaux. Les trois sphères sont soudées entre elles par l'offre Atrium, une série de technologies communes aux trois, dont la CMDB (Configuration management database, référentiel des actifs informatiques et de leurs interrelations) et un outil de workflow.
Des gains de productivité observés chez les clients de BladeLogic/BMC
En prévision de l'événement, Dev Ittycheria a compilé quelques exemples concrets d'économies et de gains de productivité réalisés par des clients grâce aux outils d'automatisation. Pour mettre à jour ses applications d'infrastructure sur 5000 serveurs, France Telecom n'aurait ainsi plus besoin que de trois jours, alors qu'il lui fallait quatre semaines auparavant. Le déploiement d'une application type chez Expedia, qui nécessitait 15 personnes sur 12 heures, ne demanderait plus aujourd'hui que 2 personnes sur 3 heures. Chez Capgemini, un administrateur pouvait superviser 22 serveurs avant, contre 166 aujourd'hui. Chez Telecom Italia, le temps de diagnostic d'un incident serait passé de 2 jours à 90 minutes, et le coût par incident de 435 à 295 euros.
Une autre statistique attire l'attention chez Telecom Italia : le taux de succès lors du déploiement d'une application aurait grimpé de 38% à 94%. Dans son portfolio, BladeLogic dispose en effet d'un outil capable de prendre en amont le code d'une application et de l'accompagner au travers du processus d'assurance qualité jusqu'au déploiement, afin d'éviter le maximum d'erreurs, de configuration notamment. Cette échappée, du domaine de l'opérationnel vers le domaine des études et du développement, est un des chevaux de bataille de Peter Armstrong, qui s'avoue désolé que ce ne soit pas davantage la règle. Prendre en compte les conditions de déploiement le plus en amont possible devrait en effet garantir une meilleure adéquation des besoins. « Mais je suppose que le marché n'est pas encore assez mûr pour ça », soupire-t-il.