Blackberry aime à répéter qu'il est le seul constructeur de smartphones à placer la sécurité au rang numéro 1 de ses priorités. Une façon comme une autre de marquer en somme son territoire face à la concurrence et renvoyer dos à dos Apple et Samsung. Le constructeur canadien vient d'ailleurs de frapper fort en annonçant à l'occasion de son événement Blackberry Summit avoir mis la main sur Secursmart, un éditeur qui a mis au point une technologie de chiffrement des appels vocaux et qui permet donc, en théorie, de rendre caduque les mises sur écoute. Jusqu'à présent, Blackberry et Secusmart étaient partenaires, ce dernier ayant par exemple intégré sa technologie de chiffrement au Blackberry 10 d'Angela Merkel depuis que cette dernière a jeté son iPhone suite à l'affaire de la mise sur écoute de ce dernier par la NSA en octobre 2013.
« Il ne devrait plus y avoir de temps à perdre pour sécuriser sa ligne téléphonique », a fait savoir Hans-Christophe Quelle, CEO de Secusmart. « Il est facile d'écouter et de réaliser des  transcriptions d'appels, vous avez donc besoin de protéger la voix qui est tout aussi importante qu'un fichier PowerPoint. » Avec ce rachat, Blackberry a même annoncé vouloir équiper tous les présidents et premiers ministres du monde avec ses smartphones équipés de la technologie de Secusmart. Pas sûr toutefois que cela suffise à convaincre ces derniers.
Une puce chiffrée intégrée dans la carte micro-SIM du Blackberry 10
La pièce maîtresse de cet éditeur est sa Security Card, intégrée dans la micro-carte SD du téléphone. Elle contient le contrôleur de chiffrement NXP SmartMX P5CT072 couplé à un coprocesseur PKI d'authentification. Un coprocesseur aditionnel chiffre les communications voix et données en utilisant l'algorithme 128-bits AES. Messages textes et emails sont également chiffrés.
Parmi les clients de Blackberry, on trouve les membres du G7, 16 membres du G20 et les plus grandes entreprises dans les domaines de la pharmacie, de l'automobile ou encore du pétrole.