Selon le Syntec Numérique, tous les indicateurs de diffusion d'offres d'emploi, d'intentions d'embauches et d'insertion des jeunes diplômés sont restés positifs tout au long de l'année. Le secteur IT reste toujours le plus important recruteurs de cadres, avec 40 000 recrutements réalisés en 2011 et 10 000 créations nettes d'emplois.
L'Apec confirme, dans la troisième édition de son baromètre réalisé avec Syntec Numérique, que l'emploi des cadres de la high-tech a été particulièrement dynamique cette année. Deux tiers des entreprises ont indiqué que leurs recrutements étaient plus nombreux qu'il y a un an, et trois entreprises sur quatre ont mentionné maintenir leurs embauches dans les six prochains mois. Effet de la reprise de l'activité et de la forte progression des offres, les recruteurs éprouvent des difficultés à trouver des candidats adaptés aux postes à pourvoir. L'enquête « Besoins en main d'oeuvre » conduite par Pôle Emploi et le Credoc montre en effet que les informaticiens font partie des 10 spécialités les plus difficiles à trouver. Les tensions concernent les cadres et les ingénieurs d'études et développement, les spécialistes de la R&D et les responsables informatiques, les techniciens de maintenance informatique et les ingénieurs télécoms.
Les SSII présentes sur les salons de l'emploi peinent toujours à recruter des profils de niveau expérimenté dans différents domaines, comme celui des infrastructures ou du développement applicatif.
90% des jeunes de la promotion 2010 en poste
Après une année 2010 difficile, l'emploi des jeunes diplômés issus de la filière IT est à nouveau sur une tendance favorable , note encore une fois l'Apec C'est en effet dans les disciplines à forte dominante technologique que le taux d'accès au premier emploi a le plus progressé. Dans l'informatique, les télécommunications, et les technologies multimédia, il a gagné 18 points par rapport à la promotion de 2009 pour atteindre 90%. Les jeunes diplômés de l'informatique ne sont plus que 10% en recherche d'emploi, ce qui représente un taux deux fois moins élevé par rapport aux autres secteurs. Â
Reste que la filière continue d'attirer moins de femmes que d'hommes. Selon l'étude « Mutationelles 2011 » d'Orange sur la situation des femmes ingénieurs en France. seules 14% des ingénieurs de sexe féminin ont un poste dans le secteur numérique, A l'occasion du 100ème anniversaire de la journée internationale de la femme, Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la société numérique a fait remarquer que les femmes étaient sous-représentées dans l'IT surtout dans les fonctions de management.
Cette situation s'accompagne d'un développement du chômage. D'après les derniers chiffres de Pôle-Emploi, l'informatique comptait 32 400 inscrits à la fin du mois d'octobre. Entre temps, le climat économique difficile a commencé à faire ses premières victimes. Cet été Cisco annonçait la suppression de 10 000 emplois dans le monde, soit14% de ses effectifs, dans le cadre d'un vaste plan d'économies .L'établissement bancaire britannique HSBC
coupait 30 000 emplois au niveau mondial, dont des fonctions IT liées au back office. Il y a quelques jours, Logica indiquait procéder à 1 300 coupes en Europe, tandis que 360 salariés de la filiale française d'Alcatel Lucent (ALF) apprenaient qu'il devraient changer de métier en 2012, au sein du groupe, faute d'activité.
Bilan emploi 2011 : Le secteur informatique sous tension
L'emploi IT est resté très bien orienté en 2011, avec 40 000 recrutements réalisés et 10 000 créations nettes indiquent le Syntec Numérique et l'Apec. Les recruteurs d'informaticiens déclarent peiner à trouver les bons candidats. Dans le même temps, les femmes sont toujours aussi peu représentées dans la filière et le nombre de demandeurs d'emploi continue d'augmenter.