Baromètre RH Afdel-Apollo : les éditeurs s'arrachent les développeurs

Dans la 2e édition de son baromètre annuel RH, l'Afdel(*) a analysé les politiques de recrutement mises en place par les éditeurs de logiciels. Menée avec le concours d'Apollo Conseil & Courtage, cette enquête a été réalisée auprès d'une soixantaine d'entreprises représentatives du secteur. Elle montre d'abord que la baisse du volume des recrutements a été moins importante dans ce domaine que sur le reste du marché IT en 2013 : 7% contre 10%.

L'étude indique ensuite que l'activité ralentie du marché du travail a entraîné une baisse des tensions sur les recrutements : les acteurs du logiciel et d'Internet sont 60% à noter une stabilisation ou une légère amélioration sur les 6 derniers mois. Mais pour près de 20% des entreprises, il faut encore plus de 6 mois pour recruter un ingénieur en développement. L'Afdel souligne que l'édition de logiciels est constituée en majorité de TPE qui souffrent d'un manque de visibilité pour attirer les compétences.

Des besoins en spécialistes des big data

Sur quelques profils techniques, la concurrence fait rage : certains sont recherchés par plus de 50% des éditeurs voire 75% : c'est le cas des développeurs sur des technologies de type .Net ou Java, des spécialistes des bases de données, mais également des professionnels du web (sur HTML 5 ou CSS3). Les éditeurs rivalisent aussi pour attirer ceux qui maîtrisent de nouvelles technologies. Ainsi, un quart des entreprises ont déjà recruté des spécialistes du big data et plus de 20% envisagent d'employer des professionnels des bases de données NoSql et Hadoop dans les prochains moins.

Enfin, chez les éditeurs de logiciels, le taux d'alternance est de 5%, ce qui est juste au-dessus du quota imposé aux entreprises de plus de 250 salariés. Ce taux reflète les freins qui existent comme l'investissement en temps, notamment. Ainsi, les acteurs du logiciel s'interrogent sur la manière de favoriser cette contribution à l'apprentissage et à l'insertion professionnelle : ils sont ainsi 36% à avoir envisagé ou mis en place des sessions de préparation des futurs maitres d'apprentissage.

(*) Association française des éditeurs de logiciels.