Cette année, les dépenses IT mondiales ne devraient pas être au beau fixe. Loin de là même, le cabinet d'études Gartner prévoyant un recul de 5,5% à 3 507 milliards de dollars contre une hausse de 1,6% l'année précédente (3 711 Md$). Cette baisse vient principalement de l'évolution défavorable des taux de change, avec un dollar fort face aux autres devises et un environnement macro-économique tendu, avec notamment le boulet de la crise grecque que l'Europe continue de traîner. « Cela paraît mauvais en raison de la hausse du dollar mais les dépenses IT mondiales progressent à taux de change constant », nous a indiqué John-David Lovelock, vice-président de la recherche du Gartner. Hors effet de change en effet, les dépenses IT mondiales s'en sortent bien, en croissance de 2,5% par rapport à 2014 au global, dont +2,2% pour les terminaux, +3,6% pour les systèmes pour datacenters, +6,2% pour les logiciels d'entreprise, +3,8% pour les services IT et +1,2% pour les services de communications.
En tenant compte de l'évolution des taux de change en revanche, c'est une autre histoire : les services de communication chutent de 7,2% (à1 492 milliards de dollars), les terminaux également (-5,7% à 654 Md$), tout comme les services IT (-4,3% à 914 Md$), les systèmes pour datacenters (-3,8% à 136 Md$) et les logiciels d'entreprise (-1,2% à 310 Md$).
L'effet Windows 10 se fera sentir en 2016
Concernant les facteurs de progression (hors évolution défavorable liée aux taux de change) des dépenses IT mondiales, on trouve notamment la progression des ventes de terminaux mobiles (en particulier les iPhone en Chine), tandis que parmi les facteurs de baisse, on retiendra une extension des cycles de remplacement des systèmes pour datacenters. « L'effet Windows 10 ne se fera pas encore sentir cette année, il faudra attendre 2016 pour sentir son impact sur la progression des dépenses IT », a expliqué John-David Lovelock. Pour autant, il sera difficile d'écarter totalement certains contextes pouvant entraîner une baisse, outre la situation préoccupante de la Grèce. « D'autres facteurs pèsent sur la croissance des dépenses mondiales IT comme la situation en Argentine », a prévenu John-David Lovelock.