Amazon Web Services (AWS) était présent ce 4 avril à Paris pour faire le point sur ses solutions cloud et mettre en avant ses clients et partenaires. Le fournisseur américain fait donc son grand retour avec son Summit 2023. C’est Julien Groues, country manager d’AWS France et Italie, qui a lancé cette journée avec une keynote où différents clients ont pu témoigner de leur migration vers les outils d’AWS. Pour l’occasion, Mai-Lan Tomsen Bukovec, VP of Technology AWS était également présente devant plus de 9 000 personnes (8 000 entrées ont été enregistrées en 2022). Durant cette matinée, les témoignages se sont multipliés. Présents sur scène, Alix Boulnois, chief digital officer d’Accor et Cédric Lewandowski, directeur exécutif et directeur du parc nucléaire et thermique du groupe EDF ont évoqué les raisons qui ont amené ces deux grandes entreprises françaises à adopter les solutions d’AWS.
D’autres entreprises ont également partagé leur retour d’expérience, à distance. On retrouve ainsi Air Liquide, Compagnie des Alpes, eTF1 ainsi que des entreprises plus récentes comme Hugging Face, Mano Mano, Metron, ou encore Swile. L’objectif est clair pour le géant du cloud : rappeler à quel point il est partout, dans toutes les branches d’activités et avec des cas d’usages toujours plus variés. « AWS en France c’est 6 milliards d’euros d’investissements sur la période 2017-2031. Plus de 80 % du CAC40 et plus de 75 % du Next40 sont clients » rappelle Julien Groues. A ce jour, la firme compte pas moins de 1 000 salariés répartis entre Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Paris et Toulouse et affirme avoir formé plus de 100 000 personnes au cloud.
L’Europe, un marché en pleine expansion
Au niveau européen, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 42 % des entreprises de l’UE utilisent le cloud AWS. Se définissant comme « compétitif, sécurisé et durable », il n’a pas peur de surfer sur la tendance écologique qui s’empare du continent pour être plus attractif. « Nous travaillons dur pour construire une infrastructure durable. Cela passe par l’énergie que nous consommons. 95 % de l’électricité que nous utilisons en Europe pour nos datacenters est d’origine renouvelable ». Louant les économies que peuvent faire les entreprises en basculant dans le cloud – de l’ordre de « 30 % en moyenne » - Julien Groues a profité de l’événement pour faire une annonce subtile : le lancement de l'accélérateur européen de Défense pour les start-ups (European Defence Accelerator).
Dans son communiqué, la société indique que « l'objectif de cet accélérateur est de soutenir les start-ups avec les technologies AWS pour fournir des solutions de résilience énergétique, de partage d'informations sécurisé, de détection et de prise de décision, de quantique et de cyber-résilience pour soutenir un éventail de besoins des clients ». Dans le viseur, c’est le secteur de la Défense et de la sécurité nationale qui est évidemment le client final. Dans le détail, l’accélérateur est ouvert aux start-ups du monde entier qui souhaitent faire des affaires avec des organisations de défense et de sécurité nationale à travers l'Europe. Le programme, d’une durée de quatre semaines propose à la fois un support technique (avec la mise à disposition des technologies cloud du fournisseur), un support commercial (incluant des conseils sur la mise sur le marché et une orientation en matière d'investissement) et un mentorat, le tout en partenariat avec Plexal, une entreprise IT soutenue par le gouvernement britannique. Une quinzaine de jeunes pousses seront sélectionnées après avoir démontré l’existence de clients et de revenus et sa capacité à utiliser les services cloud d'AWS pour résoudre les défis des missions de défense et de sécurité nationale. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er juillet 2023.
L’IA n’est pas en reste
AWS l’a bien compris, l’intelligence artificielle a le vent en poupe et plus encore la déclinaison générative. Même si elle travaille sur l’IA et le machine learning depuis des années, elle souhaite garder une longueur d’avance face à la multiplication de solutions concurrentes. En ce sens, la firme a annoncé aujourd’hui un accélérateur d'IA générative, programme visant à aider les start-ups en phase de démarrage dans le secteur de l’IA générative dans leur développement. Pendant 10 semaines, les fondateurs de ces entreprises suivront un programme sur les stratégies de mise sur le marché adaptées à l'IA générative, l'optimisation de la pile d'apprentissage automatique, et auront également accès à des modèles et aux derniers outils d'IA. Les candidatures au programme sont ouvertes à compter d’aujourd'hui et seront acceptées jusqu'au 17 avril prochain.