Pour inciter les entreprises à développer des applications serverless et favoriser leur adoption, Amazon Web Services propose depuis novembre d'accéder à Serverless Application Repository en mode bêta. Ce service est ouvert en disponibilité générale depuis hier. Il permet aux développeurs de se familiariser avec les fonctions serverless dont l’exécution se déclenche sur un événement sans qu’il soit nécessaire de gérer les ressources informatiques sous-jacentes à leur exécution. Ces fonctions s'exécutent sur le service de compute Lambda d’AWS. Le serverless prend de l’ampleur avec la croissance des microservices (cf notre dossier Les 10 tendances technologiques 2018). Selon AWS, à chaque seconde, d’innombrables fonctions Lambda sont mises en route, s’exécutent puis s’arrêtent.
Après le lancement de Lambda fin 2014, AWS Serverless Application Model (SAM) a défini des règles pour simplifier le processus de déploiement et de gestion des applications serverless sur le cloud public d’AWS. Des architectures de référence ont également été publiées pour les apps web, les back-ends, les traitements de reconnaissance d’image, le traitement des flux en temps réel, mais aussi pour Mapreduce et pour la modération des images apparaissant dans les applications de tchat. C’est pour inciter les développeurs externes à enrichir ce référentiel de composants et renforcer la communauté open source autour de Lambda qu’AWS a ouvert Serverless Application Repository. Ce service permet en effet aux développeurs, aux éditeurs indépendants et aux fournisseurs de solutions SaaS de publier facilement leurs propres fonctions serverless sur ce référentiel. Les apps doivent respecter le format SAM et être accompagnées d’un identifiant de licence SPDX (software package data exchange). Le code source et les autres composantes de l’application peuvent être stockés sur GitHub ou sur un autre site de partage de code.
Disponible dans les datacenters européens d'AWS
Avec Serverless Application Repository, AWS s’adresse donc à la fois aux développeurs qui souhaitent contribuer à ce référentiel et à ceux qui souhaitent y chercher des composants serverless qu’ils pourront inclure à leurs applications d’apprentissage machine, de traitement d’images ou autres. Il est possible de les configurer et de les consommer en l’état ou de leur ajouter des fonctionnalités et d’adresser des requêtes à leur auteur, explique dans un billet Jeff Barr, l’évangéliste en chef d’AWS qui présente chaque nouveau service du cloud public.
Dernier point important, ce référentiel est d’ores et déjà proposé sur plusieurs continents (Amérique du Nord, Asie Pacifique, Amérique du Sud, Europe), notamment dans les datacenters européens dont AWS dispose en Irlande, à Francfort et à Londres.