Lors de la conférence Re:Invent qui s’est tenue du 5 au 9 octobre dernier, Andy Jassy, vice-président senior d’Amazon Web Services, avait promis aux utilisateurs une solution pour les « libérer » de la base de données d’Oracle. Lors de la présentation de ses résultats, la société a indiqué, qu’au bout d’une semaine, plus de 1 000 clients ont déjà opté pour son offre selon Business Wired. L’outil libérateur s’appelle AWS Database Migration Service. Il permet aux utilisateurs de quitter sans encombre la base de données d’Oracle pour migrer vers la base concurrente Aurora d’AWS, ou d’embrasser d'autres bases concurrentes hébergées par le service cloud d’Amazon.
Oracle exerce une très forte emprise sur les clients de sa base de données. Ces derniers aiment le produit et l'utilisent pour faire tourner leurs applications les plus importantes. Mais un grand nombre d’utilisateurs apprécient moins le prix demandé par l’éditeur de Redwood Shores pour l’usage et la maintenance de la base de données. Sans parler des pratiques d’audit contestables que l’éditeur ne rechigne pas à utiliser. Mais jusqu’à présent, il y existait peu d’alternatives et les fournisseurs traditionnels de grosses bases de données, comme Microsoft, posent aussi un problème de licence. Une semaine après l’annonce d’AWS Database Migration Service, un millier de clients ont profité de l’opportunité d’aller voir ailleurs. Mais, c’est une goutte dans l'énorme océan de clients d'Oracle. Reste que, si l’incroyable succès de l’outil se poursuit, la bataille entre Amazon et Oracle dans le cloud sera intéressante à suivre.
Pour enfoncer le clou, Amazon a déclaré que ses clients étaient très satisfaits de sa base de données Aurora, et que jamais dans l’histoire d’AWS un service n’avait connu une telle croissance. Il faut toutefois croire la firme de Seattle sur parole, car le fournisseur n’a bien sûr livré aucun chiffre pour étayer ces affirmations.