Le disque dur Kinetic (4 To) lancé par Seagate combine un protocole de stockage objet Open Source avec la connectivité Ethernet. Selon le constructeur, cette configuration permet d'éliminer plusieurs couches de logiciels propriétaires et d'infrastructure matérielle, diminuant ainsi le coût total de possession (TCO). « Les fournisseurs de services Cloud (CSP) sont à l'affût de solutions qui simplifient les infrastructures, améliorent l'évolutivité et réduisent les coûts, et le disque dur Kinetic répond tout à fait à ces exigences », nous a expliqué Ali Fenn, directrice des activités stockage avancé chez Seagate à l'occasion du dernier OpenStack Summit à Paris (du 3 au 7 novembre au Palais des Congrés). Et après le disque dur à plateaux, un modèle SSD est également planifié par Seagate nous a précisé la dirigeante.
Le périphérique repose sur la plate-forme Kinetic Open Storage de Seagate introduite en 2013, laquelle permet de se passer de systèmes de fichiers et de gérer l'espace de stockage sur le lecteur lui-même, améliorant ainsi, selon le constructeur, les performances de la solution. Sur son stand à l'OpenStack Summit à Paris, Seagate proposait une démonstration de son disque dur Kinetic avec un serveur très dense proposé par Newisys Sanmina (voir illustration) principale. BigFoot Object Storage commercialise également une solution particulièrement dense avec Raush Netzwerktechnik. Et parmi les partenaires, on compte aussi Scality, un des spécialistes du stockage objet, mais aussi SwiftStack, InkTank ou encore Basho pour sa base de données distribuée.
Réduire la complexité du stockage dans les datacenters
Seagate affirme que sa solution simplifie les architectures de stockage à grande échelle puisqu'elle permet de se passer d'un serveur de stockage complet, ce qui réduit d'autant plus les coûts d'équipement. Par ailleurs, la réduction du nombre de serveurs a un impact direct sur les dépenses énergétiques et sur les frais opérationnels. Globalement, le fournisseur estime que ces économies peuvent atteindre 50 %. « La technologie Kinetic Open Storage de Seagate est convaincante. Elle peut apporter une solution de mise à l'échelle plus évolutive aux datacenters, à un coût total de possession intéressant pour l'industrie », a pointé Dave Reinsel, vice-président du groupe stockage et semi-conducteurs, chez IDC. « La stratégie choisie par Seagate complète bien son coeur d'activité. Elle se rapproche de la communauté Open Source et répond aux besoins des CSP qui cherchent de nouvelles architectures pour gérer leurs immenses lacs de données en croissance exponentielle ».
AOL, client de Seagate, a déclaré qu'il utilisera la plate-forme Kinetic pour réduire le nombre de serveurs utilisés pour stocker les données pour ses opérations de mise à l'échelle et améliorer l'efficacité de ses datacenters. « L'ajout de disques Kinetic apporte une flexibilité architecturale à l'environnement de stockage au moment du déploiement des systèmes », a déclaré Dan Pollack, architecte en chef des opérations de stockage chez AOL. « La solution de stockage de Seagate améliore également le TCO, notamment quand il faut emmagasiner les énormes ensembles de données requis par les applications. Elle simplifie aussi la gestion et permet d'assurer plus facilement la fiabilité des systèmes de stockage ». Hewlett-Packard travaille également avec Seagate sur des disques Ethernet connectés. « Nous cherchons en permanence à apporter des innovations pertinentes aux solutions Big Data et nous pensons que la technologie Kinetic pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont fonctionneront demain les applications traitant des volumes soutenus de données », a déclaré pour sa part Jimmy Daley, directeur informatique modulaire et stockage chez HP.