La stratégie dénommée Open Network Environment par Cisco, ou Cisco ONE, était précédemment connue sous le nom de Cisco OPEN ou Cisco COPE. Cisco ONE permet de rendre les réseaux de l'équipementier flexibles et personnalisables, de façon à répondre aux tendances récentes en matière de réseaux et d'IT, comme le cloud, la mobilité, les réseaux sociaux et la vidéo.
Cisco ONE comporte des API, des agents, des contrôleurs et des technologies de recouvrement réseau qui rendent chaque couche du réseau programmable, depuis la couche de transport jusqu'aux couches de gestion et d'orchestration, et donc d'adapter le réseau aux différents besoins.
Une solution plus complète selon Cisco
Selon la firme californienne, sa conception du SDN la distingue des autres approches plus banales, où le plan régulateur est dissocié du plan de transfert et où l'OpenFlow est utilisé comme une API, un agent et un protocole pour commander les switchs à partir d'un contrôleur externe.
Cisco ONE complète cette approche en ouvrant des zones au-dessus et en dessous du plan de contrôle et du plan de transfert pris en charge par OpenFlow. Cela permet aux clients de programmer le réseau en utilisant différents protocoles - et pas seulement l'OpenFlow - et de le personnaliser davantage en fonction de leurs habitudes et de leurs modèles de déploiement. Cisco ONE comprend One Platform Kit (onePK) qui fournit des API aux développeurs pour les systèmes d'exploitation IOS (Internetwtwork Operating System), IOS-XR et NX-OS. Le support de onePK sera effectif sur les plates-formes de l'équipentier en plusieurs phases. Celui-ci démarrera avec les routeurs 1000 ASR et ISR G2. « Le logiciel Cloud Connector dévoilé par Cisco cette semaine et destiné à ces routeurs supporte les API onePK pour le développement de tierce partie », a affirmé l'entreprise.
La société a également dévoilé un logiciel de contrôle et un agent « proof-of-concept » OpenFlow v1.0  pour ses switchs Catalyst 3750-X et 3560-X pour accompagner le mouvement SDN dans les universités et les centres de recherche. « A l'automne dernier, Cisco avait promis de supporter l'OpenFlow sur ses commutateurs Nexus pour datacenter. Mais, dans les mois qui ont suivi, la firme a constaté que le support de l'OpenFlow était moins intéressant dans les datacenters que dans les milieux universitaires et ceux de la recherche », ont déclaré des responsables de l'entreprise.
Le Nexus 1000v associé à ONE
Parmi les autres composants de Cisco ONE, on trouve le commutateur virtuel Nexus 1000V, lequel, selon l'équipementier, peut être utilisé comme base pour créer des réseaux virtuels superposés dans les déploiements cloud multi-tenant. Le Nexus 1000V prend désormais en charge OpenStack Quantum et les API REST pour l'orchestration multi-tenant, les hyperviseurs Open Source, la passerelle VXLAN pour connecter des VLAN physiques avec des réseaux virtuels.
VXLAN est une technique d'encapsulation de réseau avec des identifiants sectoriels qui permet de créer des millions de réseaux logiques et de déplacer les charges de travail entre les datacenters et les infrastructures cloud. « Les segments de réseau supportent les infrastructures cloud multi-tenant qui doivent être segmentées pour des raisons de sécurité et de conformité », a déclaré Cisco. Le Nexus 1000V va également prendre en charge les réseaux de recouvrement VXLAN pour effectuer une sécurité virtuelle par locataire en accord avec les politiques définies.
Cisco ONE a été conçu pour supporter différents types de déploiement en vue d'une programmabilité, y compris le partitionnement réseau, ou le «slicing», dans les universités et les centres de recherche qui utilisent des agents et des contrôleurs OpenFlow. Cisco ONE permet aussi la gestion des flux réseaux des datacenters hautement évolutifs, le provisionnement automatisé et les réseaux superposés programmables qui répondent aux besoins de mutualisation des fournisseurs de cloud. Il est conforme à la politique concernant les programmes et aux outils d'analyse des fournisseurs de services. Enfin, Cisco ONE supporte l'automatisation des charges de travail virtuelles dans le cloud privé des entreprises, y compris la virtualisation de bureau.
Les bêta tests commenceront au quatrième trimestre 2012. Un calendrier des disponibilités successives sera aussi établi.