Hewlett-Packard a mis à jour sa suite Application Lifecycle Management (ALM) pour s'adapter au rythme toujours plus rapide de développement des équipes de programmation. « Aujourd'hui, les équipes de développeurs savent écrire du code très vite. Mais les capacités de test ne suivent pas. De fait, l'impact de certaines erreurs, notamment celles résultant des multiples changements incrémentiels ou du traitement de la dette technique, peut leur échapper », a déclaré Kelly Emo, directrice, Product Marketing, Software, Enterprise Business, chez HP. « Mais avec un test de charge très rapide, les développeurs peuvent à la fois coder rapidement et construire un logiciel vraiment solide ».
Pour accélérer le processus de développement, la dernière version ALM 12 Suite s'appuie sur un certain nombre de technologies d'automatisation et de virtualisation dans le cloud. Au coeur du processus de gestion du cycle de vie des applications, HP propose un produit de gestion et de test adapté au travail en équipe, aussi appelé ALM, auquel ALM 12 ajoute une interface revue. La partie qui sert à la définition des contraintes a été remaniée : elle ressemble à une page Word de Microsoft, ce qui permet aux utilisateurs de rédiger leurs contraintes dans un environnement qu'ils connaissent bien. Cependant, ils gardent toujours la possibilité d'associer des conditions particulières à des contraintes spécifiques, ce qui permet une traçabilité complète des contraintes à travers le processus du cycle de vie.
Une orientation vers le cloud
D'autres composants de la suite ALM ont également été mis à jour. Par exemple, le périmètre de HP LoadRunner 12 a été élargi puisque l'outil sait désormais tester des charges Amazon Web Services (AWS). LoadRunner mesure la performance d'une application en simulant des charges de travail et regarde dans le détail la performance de chaque composant, celle du serveur de base de données ou du serveur d'application. HP avait acquis le logiciel lors du rachat de Mercury Interactive en 2006.
Avec LoadRunner 12, une entreprise qui fait tourner partiellement ou entièrement une application dans AWS peut réaliser un test de charge et voir comment son application fonctionne en production. Dans les futures versions, HP prévoit d'ajouter dans LoadRunner des tests pour d'autres services cloud, y compris pour ses propres services.
Renforcement dans la mobilité
L'éditeur a également renforcé son outil de test manuel exploratoire, Sprinter, « essentiel pour identifier les défauts lorsque leur résolution est moins coûteuse », selon HP. La dernière version de Sprinter peut être utilisée pour tester les logiciels Agiles des clients mobiles. Cette solution « accélère la création et l'exécution du test manuel de logiciels, en supprimant les tâches répétitives comme l'injection de données, l'exécution de tests répétitifs sur différentes plateformes et le suivi des étapes ».
Désormais, Sprinter couvre les applications écrites pour les terminaux Android et iOS. HP a également ajouté la possibilité de collecter les résultats des tests hors ligne pour les applications mobiles reposant sur sa plate-forme Anywhere, qui sert à créer et à gérer des applications mobiles d'entreprise. Cette fonction est particulièrement adaptée pour tester des dispositifs qui ne sont pas toujours connectés à un réseau, comme que ceux utilisés en usine. Les résultats des tests peuvent ensuite être relayés vers HP ALM.
La virtualisation des services
Enfin, Service Virtualization, le logiciel de simulation des composants de service, profite également d'une mise à jour en version 3.5. Le logiciel est capable d'émuler le service d'un fournisseur tiers, comme celui de Federal Express par exemple. De cette façon, le service peut être intégré dans un test à grande échelle, sans faire appel au service lui-même. Ce service comporte aussi un certain nombre de protocoles supplémentaires, y compris ceux utilisés par SAP.
Désormais, il est aussi capable de faire une évaluation réaliste du temps de latence du réseau et de son impact sur la performance. « L'application simulée se comporte exactement comme elle le ferait sur le réseau », a expliqué Kelly Emo. « L'instabilité et la latence peuvent vraiment changer la façon dont se comporte une application ».
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