Moins d'une vingtaine de jours après avoir annoncé qu'il sortirait du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites (proche de la procédure de sauvegarde du droit français), Avaya a atteint son but. Le fournisseur de solutions de communication unifiées s'était placé sous la protection de cette disposition légale en janvier dernier. Objectif : se réorganiser pour rembourser en partie ses créanciers et améliorer son bilan ainsi que sa flexibilité financière. La dette qui pèse encore sur lui vient par ailleurs d'être restructurée.
En avril dernier, il aurait été encore hasardeux de parier sur un redressement de l'entreprise, tant sa situation était devenue critique. A l'époque, Avaya avait en effet averti que le chiffre d'affaires de son deuxième trimestre fiscal ne se situerait qu'entre 800 et 803 M$, soit 9% de moins qu'au trimestre précédent, alors même qu'elle continuait de lutter contre la hausse de son endettement. En réaction, l'entreprise a proposé un nouveau plan de réorganisation, validé par la majorité de ses actionnaires et approuvé en novembre par le tribunal des faillites du district sud de New York.
Une orientation vers le cloud
Selon Jim Chirico, président et CEO d'Avaya, l'entreprise a réussi à rembourser environ 3 Md$ de sa dette antérieure et sort du chapitre 11 avec plus 300 M$ en liquidités inscrits à son bilan. Elle serait même en passe de s'inscrire à la Bourse de New York avec l'ambition de mettre 100 millions d'actions en circulation. Avaya sort du chapitre 11 avec un conseil d'administration remanié et un comité de direction bien établi. La société a récemment repensé son programme partenaires pour proposer des conditions commerciales propres à séduire les intégrateurs qui commercialisent des solutions cloud.