Aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, Mandriva se ressource
Mandriva réaffirme sa position dans le monde des logiciels d'entreprises open source. Au programme, le futur Corporate Server 4, la virtualisation et la consolidation de son réseau de partenaires
Ambiance studieuse et anglophone pour Mandriva (photo), lors de ces septièmes Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, actuellement en cours à Vandoeuvre-lès-Nancy (Lorraine). L'éditeur français de la distribution Mandriva Linux a profité de l'évènement pour rassembler le noyau dur de ses programmeurs, ceux-là même qui travaillent sur la version dite Cooker, et donc toujours en développement, de la distribution. Une chance, pour des gens qui ne communiquent en général que par e-mail ou IRC, de se rencontrer dans la vraie vie. Et David Barth, directeur technique chez Mandriva, de confirmer encore une fois qu'il a avec lui « de très bonnes équipes, des gens qui savent très bien leur métier, que j'épaule et planifie. Cette rencontre est l'occasion de remettre de l'humain dans le process ».
Cette année, la réflexion a essentiellement porté sur « le rôle des contributeurs extérieurs à l'éditeur, comment déléguer des responsabilités, comment confier la maintenance de logiciels stratégiques à des personnes tierces, et la modernisation de nos plates-formes de développement », résume David Barth.
La Corporate Server 4 disponible mi-septembre
Mandriva a aussi peaufiné avec ses équipes la future Corporate Server 4 (CS4), sa distribution pour serveurs d'entreprise : « elle sera disponible le 15 septembre. La période de bêta-test, depuis mai, auprès de 300 de nos partenaires et clients, nous a fait remonter de nombreuses félicitations pour les versions choisies des logiciels middlewares et serveurs que nous y avons intégrées », se félicite le directeur technique.
Un effort conséquent a aussi été réalisé au niveau de la reconnaissance du matériel : « on est vraiment blindé là -dessus, grâce à la base de la MandrivaLinux 2006, sur laquelle est construite cette Corporate Server 4, indique-t-il. En plus, notre partenariat très fort avec Intel nous a permis de la tester aussi sur des machines Intel à sortir l'année prochaine ». Les partenariats sont d'ailleurs un des points forts de CS4 : le très attendu Oracle est enfin un des éditeurs partenaires officiels de Mandriva, en plus des traditionnels Citrix, Websphere, MySQL, etc...
La virtualisation directement dans le noyau
« Mandriva CS4 sera aussi la première distribution à intégrer, directement dans son noyau, plusieurs technologies de virtualisation : Vmware et Xen, mais aussi OpenVZ », souligne David Barth. L'idée selon le technicien étant enfin de fournir une brique de base sur laquelle déployer facilement middlewares et services, activables très facilement grâce à une segmentation poussée. Mandriva a également conçu un nouvel installeur adapté à cette logique modulaire : « ce nouvel installeur préfigure ce que sera notre prochaine interface ConsoleWeb : une nouvelle implémentation de Webmin, qui sera d'ailleurs compatible avec les modules existants de ce dernier, mais plus complète car Webmin n'était pas assez évolué pour certains de nos clients », explique David Barth.
Enfin, c'est quelques semaines plus tard, fin octobre, que sortira le pendant utilisateur de CS4, à savoir Corporate Desktop 4. Outre une nette amélioration des services LDAP pour le paramétrage centralisé, elle intégrera le dernier serveur graphique Xorg, doté de spectaculaires technologies de bureau 3D : un gadget, certes, « mais qui intéresse beaucoup les entreprises, selon David Barth, car elles facilitent l'adoption de Linux par les utilisateurs finaux en entreprise, parfois réticents à changer d'environnement ». Pour David Barth et ses équipes, la rentrée promet d'être chargée.