Une offre par trimestre, la méthode Thierry Breton, PDG d'Atos Origin est rôdée : saisir les opportunités et transformer l'expertise de la société en solution commerciale spécifique. Il y a quelques mois, le dirigeant avait présenté les offres cloud et réduction de carbone. C'est au tour des « smart utilities » de faire leur apparition à travers une nouvelle entité Atos WorlGrid. Partant du constat qu'en matière d'énergie (électricité, gaz, eau), le marché évolue vers une demande de plus en plus croissante de traitement des informations en temps réel et sur des périmètres beaucoup plus complexes (les utilisateurs finaux deviennent avec, par exemple, les panneaux photovoltaïques, consommateurs et producteurs d'énergie). « Nous pouvons apporter des réponses aux besoins de flux d'informations à l'ensemble des acteurs, les producteurs à travers nos consoles de commande pour les centrales nucléaires, le grid management pour les distributeurs et enfin le smart grid (distribution intelligente) pour les utilisateurs finaux. Tous ces produits répondent aux problématiques d'optimisation de la distribution d'énergie, comme par exemple les cas de black-out en période de pic de consommation » souligne Thierry Breton.
Des perspectives nombreuses
Concrètement plusieurs projets sont en cours de déploiements comme par exemple le Linky, compteur intelligent, d'ERDF qui concernera dans un premier temps 300 000 personnes, avant de s'étendre aux 35 millions de foyers. L'objectif est d'accumuler des informations sur la consommation électrique, les périodes de fort trafic, avec la possibilité éventuelle d'être proactif en intégrant des éléments de domotiques. Pour ce dernier cas, l'ancien ministre a présenté une « énergie box » à l'attention des particuliers, qui modulera la consommation d'énergie de la maison en fonction des pics de trafic (délestage, extinction de certains appareils, etc).Les projets concernent également d'autres acteurs comme GRDF avec Mercator, avec l'intégration de la cartographie dans la gestion de son réseau ou en Espagne avec le programme WaveGlobe Spain sur l'énergie créée par la houle.
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Pour répondre à l'ensemble des acteurs, Thierry Breton a choisi de filialiser cette activité au sein d'une structure baptisée Atos WorldGrid. Elle sera effective au mois de juin prochain et sera dirigée par Jérôme De Parscau, spécialiste de l'énergie chez Atos Origin. Mille experts seront affectés à cette filiale et devrait générer 150 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les ambitions sont fortes à l'horizon 2014 : 300 millions d'euros de revenus sont attendus pour les énergies intelligentes. « C'est le temps de le faire, le marché est mature » justifie le PDG d'Atos Origin en ajoutant « nos clients internationaux attendaient une réponse globale sur le grid ».
Une concurrence aiguisée
Côté concurrence, ils sont nombreux à revendiquer aussi des offres dans le smart grid, Cisco, Intel, IBM et même Google. Cependant, la SSII avance son expertise sur « l'ensemble de la chaîne de la valeur, producteur, distributeur et utilisateur final » explique le futur responsable de Atos WorldGrid. Avec les annonces d'investissements de Bill Gates avec Toshiba dans la création de mini-centrales nucléaires ou l'autorisation donnée à Google de produire et commercialiser sa propre électricité, ce marché évolue et les besoins en informatisation sont énormes. Le gouvernement américain a débloqué en 2009 une enveloppe de 11 milliards de dollars sur le smart grid.
Prochaine étape pour Atos Origin, les réseaux sociaux d'entreprise.