Un peu plus de deux ans après le lancement de son initiative OneCloud pour fédérer et orchestrer des services cloud de multiples horizons (AWS, Google Cloud, Microsoft Azure, etc.), Atos étend plus spécifiquement son partenariat avec Amazon Web Services. La société de services française et le fournisseur cloud américain se connaissent déjà bien : ils travaillent ensemble depuis 10 ans. En octobre dernier, il se murmurait même qu'un accord dans le cloud de confiance était en cours. Pour en revenir à l'annonce du jour, de quoi s'agit-il ? Apporter aux entreprises disposant de contrats d'externalisation de la SSII la possibilité de migrer leurs services vers AWS. Avec à la clé la capacité de répondre à leurs enjeux d'hybridation du SI, de scalabilité et de paiement à l'usage.
« L'offre s’appuiera sur une méthodologie de migration hautement industrialisée, des accélérateurs de solutions, et sur l'expertise des deux entreprises en matière de migration vers le cloud, à mesure que les clients déplaceront leurs flux d’activité vers AWS », indique un communiqué de presse de la SSII . « Les clients d'Atos pourront s'appuyer sur l'étendue et l’exhaustivité du portefeuille de services d'AWS - notamment l'analytique, le calcul, les bases de données, l'apprentissage automatique et le stockage - et sur l'expertise d'Atos en tant qu'intégrateur de systèmes de niveau mondial ».
Au moins 20 000 certifications AWS supplémentaires pour Atos
Dans le cadre de cet accord, un gros effort en matière de formation des équipes Atos sera effectué avec un objectif d'obtenir plus de 20 000 certifications relative aux technologies AWS.
Atos n'a pas précisé sur les services migrés de ses clients reposeront sur des instances AWS dédiées avec la possibilité de déplacer certains flux et d'en conserver d'autres dans leur cloud privé pour répondre à un enjeu de cloud hybride. On peut aussi se demander quel modèle de facturation sera proposé aux clients dans le cadre de cette migration : s'agira-t-il d'IT as a service avec des infrastructures qui leur appartiennent mais gérées chez AWS ? Une tendance qui se multiplie d'ailleurs un peu partout dans l'industrie (HPE Greenlake, OVH-Nutanix, Pure Storage Evergreen...). Ou bien l'entreprise s'engagera uniquement sur un modèle IaaS traditionnel avec facturation à l'usage et à la demande sans être propriétaire de ses infrastructures. Interrogée par la rédaction pour en savoir plus sur le périmètre des contrats concernés et les implications autant techniques que financières des migrations des workflows d'Atos vers la filiale d'Amazon, la SSII n'a pour l'instant pas répondu à nos questions.
MAJ du 01/12/2022. Suite à la publication de l'article nous avons échangé avec Patrick Adiba, directeur des revenus et des événements majeurs d'Atos qui nous a apporté les précisions suivantes : « Ce partenariat est préférentiel mais pas exclusif à AWS. Nous adoptons une démarche proactive pour proposer aux entreprises de transférer leurs workloads chez AWS dans son catalogue de services mais il ne s'agit pas de transfert d'infrastructures matérielles. Nous allons proposer d'abord ce modèle à nos 800 clients infrastructures, datacenters et mainframe qui pourront choisir à la carte d'aller vers les services dédiés ou mutualisés d'AWS avant de l'étendre à d'autres clients qui auront accès à plus de services cloud public, privé ou hybride, à AWS de générer plus de volume et Atos plus de marge, c'est un modèle gagnant-gagnant. AWS prendra en charge les certifications pour 2-3 000 personnes qui n'en n'ont pas et permettre à d'autres qui en ont déjà d'en avoir plus ».