La course à la puissance de calcul se poursuit sans trêve avec la commande cette semaine d’un BullSequana X1000 par le Centre de recherche de Jülich, membre du Centre Gauss pour le supercalcul. C’est donc Atos qui fournira, au deuxième trimestre de cette année, cette machine d’une puissance de 12 petaflops (12 millions de milliards d’opérations par seconde). Il s’agira alors du supercalculateur le plus puissant d’Allemagne. Comme toutes ces machines dans le monde, le BullSequana X1000 sera partagé et utilisé pour plusieurs usages, et notamment dans le cadre du Human Brain Project. Lancé en 2013 par la communauté européenne, ce dernier entend améliorer - grâce à la simulation numérique - la compréhension des mécanismes du cerveau humain. Son coût total est estimé à 1,19 milliard d'euros.
« La communauté scientifique en Allemagne et à travers l’Europe exige une puissance de calcul de très haute qualité, à la fois flexible et évolutive, ainsi que les infrastructures informatiques correspondantes. Gérer des modèles complexes, des ensembles de données non structurés ainsi que des milliards de points de données sont autant de défis que relèvera le nouveau module de supercalcul d’Atos », confie Wolfgang Marquardt, président du conseil d’administration du centre de recherche de Jülich.
Des puces Intel Xeon ou Phi
Le BullSequana X1000 est la première brique d’un ensemble qui comprendra au final 10 cellules BullSequana X1000 équipées d’un système de refroidissement à température ambiante tout au long de l’année, consommant ainsi 10 fois moins d’énergie que les précédentes générations de supercalculateurs. C’est aujourd’hui l'un des principaux enjeux sur le segment des grands systèmes de calcul. Les récentes livraisons du Top500, le classement des superordinateurs en activité, met désormais l’accent sur les progrès réalisés dans le domaine de l’efficience, le mixte entre la puissance de calcul brute et la consommation électrique. Précisons que chaque cellule X1000 peut accueillir jusqu’à 288 nœuds de processeurs Intel Xeon E5-2600 (Broadwell-EP) ou 288 puces Xeon Phi (Knight Landing) ou 96 nœuds de CPU Xeon Scalable Platinium (Skylake SP) avec quatre GPU Nvidia Pascal.
« En choisissant Atos, le Centre de recherche de Jülich démontre que les technologies et solutions européennes peuvent offrir à de plus en plus d’instituts de recherche une valeur significative et la confiance nécessaire pour répondre aux défis exigeants auxquels ils font face », a expliqué Thierry Breton, PDG du groupe Atos, dans un communiqué. Signalons pour être complet qu’outre l’installation, Atos aura la charge des opérations et du support sur site tandis que l'entreprise munichoise ParTec s'occupera de la gestion des systèmes. « Depuis 2010, nos experts ont développé le logiciel qui permettra à l’avenir d’associer plusieurs modules dans un seul et même système. En partenariat avec Atos, notre ambition est de fournir le logiciel leader pour l’exascale », a indiqué Bernhard Frohwitter, PDG de Partec.