Alors que les supercalculateurs quantiques commencent à poindre le bout de leur nez aux Etats-Unis et en Chine avec les initiatives emmenées par IBM, Google, D-Wave Systems et TaihuLight, Atos annonce l’arrivée de sa machine de simulation quantique baptisée Quantum Learning Machine (QLM) capable de simuler jusqu’à 40 bits quantiques (Qubits). Rappelons que les systèmes quantiques sont destinés à des tâches que les ordinateurs actuels ne pourront jamais accomplir, comme la découverte de nouveaux médicaments et la construction de structures moléculaires.
Si la bataille est déjà engagée autour du matériel, la maitrise de cette nouvelle architecture va également devenir un enjeu pour les scientifiques et les développeurs de logiciels. La plateforme de simulation d’Atos permettra aux utilisateurs de développer et de tester dès à présent leurs algorithmes sur une ressource quantique. Cinq configurations de puissance - de 30 à 40 bits quantiques - sont disponibles dans le datacenter d’Angers pour un prix allant de 100 000 à un million d'euros. Lors de la présentation de cette solution, à l’occasion d’une conférence de presse à Bruxelles, Thierry Breton, PDG d’Atos, a indiqué : « La physique quantique va engendrer de profondes mutations notamment dans le domaine de la cybersécurité, l’une des priorités stratégiques des organisations. Nous nous devons d’en anticiper dès aujourd’hui les conséquences. »