On pensait l’affaire pliée entre le Gouvernement et Atos sur le rachat d’Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de BDS (la division big data et cyber sécurité) de la SSII. Dans un communiqué, Atos a indiqué que « l’offre confirmatoire non engageante de l'Etat français [...] reçue le 12 juin et révisée le 30 septembre, a expiré le 4 octobre, sans que les parties ne soient parvenues à un accord ».
Pour mémoire, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie avait proposé en juin dernier une offre à 700 M€ pour l’acquisition des activités stratégiques d’Atos. Elles comprennent les supercalculateurs (issus du rachat de Bull) au sein de l’acquisition Advanced Computing sont nécessaires pour la simulation d’essais nucléaires. La branche MCS intègre les communications pour les avions Rafale, le programme Scorpion, mais aussi la société Avantix (anciennement connue sous le nom Amesys et spécialisée dans les écoutes). Enfin, la branche de produits en cybersécurité intègre plusieurs solutions de chiffrement, de gestion des identités, de sécurité post-quantique,… Récemment, la presse s’était fait l’écho de l’arrivée de Thales dans ce dossier.
Une bataille pour restructurer la dette
Si l’offre de l’Etat est arrivée à expiration, cela ne signifie pas pour autant des négociations. Les deux parties ont indiqué vouloir les continuer et Atos précise « avoir transmis à l'Etat français une nouvelle proposition compatible avec le plan de restructuration financière ». Les discussions ont probablement achoppé sur le montant proposé par l’Etat qui se situait dans le bas de la fourchette. Atos est engagé avec ses créanciers dans une restructuration de sa dette (plus de 5 Md€) à travers un plan de sauvegarde. La SSII doit néanmoins faire face à des résultats financiers fortement dégradés et des prévisions pour 2024-2027 révisées à la baisse.