Pas de révolution de palais chez Atos au sein du Conseil d’administration. Bertrand Meunier, son président reste en place à l’issue de l’Assemblée générale des actionnaires. Ces derniers étaient invités à se prononcer sur la résolution du fonds Sycomore, actionnaire minoritaire de la SSII prévoyant de remplacer Bertrand Meunier accusé de mauvaise gestion et de le remplacer par Leo Apotheker, ancien CEO de HP et SAP.

Cette résolution a été sans grande surprise rejetée à plus de 67%. Elle ne bénéficiait pas du soutien du Conseil d’administration et des sociétés de conseil de vote. Il y a quelques semaines, Atos avait alerté sur une campagne de déstabilisation de la gouvernance du groupe après des propos acerbes de Leo Apotheker dans les médias. « Ces attaques visent uniquement à déstabiliser un groupe mobilisé pour mettre en œuvre son redressement et sa stratégie de création de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes », pouvait-on lire dans un communiqué.

Validation des administrateurs indépendants

Lors de l’AG, les administrateurs indépendants proposés ont été validés. Il s’agit de Jean-Pierre Mustier, ex-directeur général de la banque italienne UniCredit, et Laurent Collet-Billon, ancien délégué général pour l'Armement du ministère de la Défense. Ils remplaceront Lynn Paine, qui a présenté sa démission au conseil pour raisons personnelles, et Edouard Philippe, qui n'a pas souhaité le renouvellement de son mandat. Cédric O, ancien ministre, était candidat, mais la Haute Autorité sur la vie publique a mis son veto confirmé par le Conseil d’Etat.

Atos va donc pouvoir se concentrer sur le déroulement de son plan stratégique qui prévoit la scission du groupe en deux entités : Tech Foundation pour la partie infogérance et Eviden pour les activités cybersécurité, supercalculateur et quantique. Lors de l’AG, plusieurs actionnaires individuels se sont inquiétés des résultats de cette stratégie et des rumeurs régulières de rachats de l’une ou l’autre des activités.