Si pour certains l'abandon du rachat d'ARM par Nvidia a été une bonne nouvelle, elle ne l'est pas sur le front de l'emploi du concepteur de puces. En effet, le CEO d'ARM, Rene Haas, qui n'a rejoint la firme qu'en février de cette année, a déclaré lundi au personnel qu'entre 12 et 15 % des effectifs seraient supprimés, selon un mémo interne consulté par le Daily Telegraph.
ARM emploie 6 400 personnes dans le monde, ce qui signifie qu'entre 768 et 960 emplois pourraient être supprimés ; il s'agit principalement d'employés basés au Royaume-Uni (le siège social de la société est basé à Cambridge) et aux États-Unis. Les suppressions ne toucheront pas les employés occupant des postes d'ingénieurs. L'entreprise fondée au Royaume-Uni conçoit le design de puces que l'on trouve dans des milliards d'appareils électroniques, notamment les smartphones d'Apple et de Samsung. Durant la pandémie, les ventes de terminaux ont monté en flèche tandis que les stocks de puces ont plongé. Les fabricants ont ainsi du mal à répondre à la demande depuis plusieurs mois.
Une entrée en bourse envisagée
La firme a été rachetée par le conglomérat japonais SoftBank en 2016 pour 23,4 milliards de livres sterling et avait initialement prévu de vendre l’entreprise à Nvidia. Face à l’effondrement du rachat par Nvidia, dans un contexte de pression réglementaire continue, notamment de la part de l'autorité britannique de la concurrence et des marchés, et de la Commission fédérale du commerce américaine, Softbank envisage désormais une entrée en bourse pour ARM. Coup bas pour le Royaume-Uni, Softbank a déclaré qu'il inscrirait la société à la bourse Nasdaq aux États-Unis. « Comme toute entreprise, ARM revoit continuellement son plan d'affaires pour s'assurer que l'entreprise a le bon équilibre entre les opportunités et la discipline des coûts. Malheureusement, ce processus inclut des licenciements proposés dans l'ensemble des effectifs mondiaux d'ARM », a déclaré un porte-parole de la société.