Après quatre années de duel juridique, Cisco et Arista sont finalement tombés d'accord sur le fait qu'ils ne sont pas d'accord. Mais le litige est réglé puisque que le fabricant d'équipements de réseau informatique de Santa Clara a accepté de payer 400 millions de dollars à Cisco. Ce qui clôt ainsi les contentieux en cours devant le tribunal de district et à la Commission du commerce international. Pour rappel, l'équipementier reprochait à la start-up de la Silicon Valley de violer 14 de ses brevets dans l'Extensible Operating System (EOS).
Pour Arista, l'accord devrait enfin réduire les craintes de ses clients. D'après le cabinet de recherche Zacks Equity Research, le règlement de cette affaire devrait même profiter à la start-up. « La société profite de l'expansion du marché des réseaux de cloud computing, principalement motivée par une forte demande pour une infrastructure évolutive, devenue indispensable pour prendre en charge de nouvelles applications et de nouveaux services », explique le cabinet.
Des plaintes toujours en attente de jugement
De son côté, Cisco sort tout de même vengé de cette affaire, en ayant protégé sa technologie et, dans une moindre mesure, ses parts de marché, puisqu'il a forcé Arista à trouver des solutions de rechange pour son système d'exploitation. Dans une déclaration commune, les deux sociétés ont indiqué avoir « convenu que, à quelques exceptions près, les brevets et les droits d'auteur liés aux produits existants ne feront l'objet d'aucun nouveau litige pendant cinq ans. De plus, pendant trois ans, elles utiliseront un processus d'arbitrage pour régler les problèmes de brevets relatifs aux nouveaux produits. »
Tous ces accords mutuels s'étendront aux clients, aux sous-traitants et aux partenaires d'Arista et de Cisco. Arista a également déclaré avoir accepté d'apporter certaines modifications à son interface en ligne de commande (CLI). Toutefois, ce dernier point reste sans solution. Cisco a toujours un appel d'Arista en attente concernant un verdict sur les droits d'auteur en 2016. L'équipementier a écrit que les deux sociétés « continueront à demander à la cour d'appel de réexaminer ce verdict concernant la protection juridique des interfaces utilisateur ». Une décision sur cet appel est attendue plus tard cette année.