Après le rejet de l'offre de Gemalto, Wavecom étudie des pistes alternatives
Le conseil d'administration de Wavecom a rejeté l'offre publique d'achat hostile faite par Gemalto début octobre après l'avoir « attentivement étudiée ». Le fournisseur français de technologies sans fil embarquées pour les communications machine-to-machine (M2M) a estimé que l'offre était « inadéquate et contraire aux intérêts des actionnaires », à l'unanimité de son conseil d'administration. Ce dernier recommande donc à ses actionnaires de n'apporter aucun de leurs titres à Gemalto (né de la fusion de Gemplus et d'Axalto).
Le conseil d'administration a par ailleurs demandé à la commission Fusion et Acquisition de Wavecom d'étudier des pistes alternatives qui lui permettraient d'offrir à l'entreprise une logique industrielle et financière plus forte.
Des enjeux de politique industrielle peu détaillés
En effet, outre le calendrier, jugé « hautement opportuniste » pour Gemalto, et très défavorable pour Wavecom (les petites entreprises étant plus affectées que les grandes dans le contexte boursier actuel très secoué), le conseil d'administration estime également que les enjeux de stratégie, de politique industrielle et d'intégration ont été très peu détaillés dans la note d'offre de Gemalto, alors qu'il s'agit de points déterminants pour apprécier l'intérêt de la proposition pour l'ensemble des parties prenantes, notamment pour les employés de l'entreprise.
Quant au montant de l'offre faite par Gemalto (7 euros par action), revalorisée courant octobre, le conseil d'administration estime qu'elle représente une décote significative par rapport à la valeur de Wavecom. Il a calculé, après prise en comptes des disponibilités, des créances fiscales et des déficits fiscaux reportables de Wavecom, que le prix de revient net de Gemalto « ressort à un prix qui pourrait être de 1,9 euros par action ».