Pas de temps mort chez Rubrik qui poursuit sans relâche son expansion aussi bien au niveau des ressources humaines, l’éditeur vient de dépasser les 650 employés, que des produits avec l’arrivée de la version 4.1 de sa solution avancée de sauvegarde (backup & recovery, disaster recovery, archival & compliance, copy data management, search et analytics). « Tous nos concurrents traditionnels ont aujourd’hui une killer stratégie pour contrer Rubrik », nous a indiqué Bipul Sinha, le CEO de la société, lors d’un point presse à Palo Alto à l’occasion de l’IT Press Tour. « Le temps est stimulant pour nous sur le marché du data management. Les entreprises achètent aujourd’hui notre solution car nous avons une technologie supérieure », nous a confié le dirigeant. Interrogé sur une prochaine IPO ou un éventuel rachat par un fournisseur historique, le CEO a expliqué sans détour : « Notre but n’est pas d’être l’objet d’une acquisition, nous ne prenons pas l’argent des fournisseurs. Nous voulons rester indépendant ».
Déjà présent en France avec une équipe pilotée par Dominique Fleury, Rubrik poursuit son développement en misant sur son grossiste Exclusive Networks/Bigtec et ses partenaires AS-PC, Scasicomp, SCC, Infidis, Duonyx et S-Cube. « Notre stratégie restera toujours indirecte même pour les grands comptes », nous a indiqué Bipul Sinha. L’idée est d’obtenir « une bonne combinaison channel, partenaires et providers afin de permettre à nos revendeurs de proposer des services », a complété Mark Smith, vice-président en charge des ventes et du business développement chez Rubrik. « Nous n’avons pas de bras dans les services, nous passons par les revendeurs ».
Les développements se poursuivent
« La sauvegarde reste de la sauvegarde mais la restauration est un grand challenge, notamment avec une fonction à la Google Search qui permet de retrouver rapidement le bon fichier », nous a expliqué Mark Smith. « Les clients sont enthousiasmés par la restauration instantanée en moins de 60 secondes. Et avec notre intégration avec le portail de ServiceNow, nous simplifions la restauration avec une gestion accélérée des tickets. Nous remplaçons aujourd’hui des solutions Veeam, DellEMC ou Veritas ». Parmi les derniers clients de l’éditeur, le dirigeant met en avant la solution mise en place chez FranceTV - dont nous vous avons déjà parlé – mais aussi le contrat signé avec une équipe de Formule 1. « AMG Petronas a choisi Rubrik pour améliorer son data management ». Les équipes travaillant sur la conception des voitures de course utilisent des clusters multinœuds Rubrik à Brackley, au Royaume-Uni, pour les projets critiques. Ils utilisent une API Rest pour l’intégration avec les autres outils et, comme l’avoue un des responsables de l’équipe de Formule 1 dans un témoignage vidéo, « nous ne sommes pas dans l’IT, mais dans un business où il faut rendre les voitures plus rapides ».
Après AWS et Azure, Rubrik travaille sur l'intégration avec la plateforme cloud de Google. (Crédit Rubrik)
Coté solution, Arvind Nithrakashyap, le CTO de Rubrik, nous a présenté les évolutions apportées à la version 4.1 de Cloud Data Management, à savoir le support de Google Cloud et AWS Glacier pour l’archivage, d’Azure Stack (la pile hybride du cloud de Microsoft) mais également une intégration poussée avec HPE, Dell et Lenovo. Mais le point le plus important est l’approche multicloud – le maitre mot 2018 pour beaucoup de fournisseurs – avec le support complet de toutes les fonctions de l’éditeur sur AWS et Microsoft Azure. Pour Google Cloud Plaform, la réplication et l’archivage, tout comme les fonctions search et analytics sont assurées. Reste à finir d’intégrer la migration et la protection des applications.
Pour le CTO, « l’objectif reste d’éliminer la complexité des différentes sauvegardes utilisées dans les entreprises pour une seule plateforme. Notre vision de la protection des données est de remplacer les outils utilisés depuis vingt ans. Notre solution n’est pas vendue que pour les applications dans les entreprises, mais également dans le cloud, et demain le multicloud ». Il s’agit du nouveau paradigme en cours dans les entreprises : dissocier les applications de l’infrastructure, permettre aux apps de passer d’un programme de type SLA à une politique de sécurité et enfin mieux exploiter/utiliser les ressources et l’agilité du cloud. « Tout n’est pas encore implémenté mais c’est en cours ».