Apple, à l’instar de tous les grands fournisseurs d’informatique, acquiert régulièrement des technologies par le biais de petites transactions sur lesquelles il ne communique pas toujours en détail. Dans ce cas de figure, il vient de confirmer le rachat de l’éditeur britannique VocalIQ qui a développé un logiciel permettant d’améliorer les interactions dans les systèmes activés par la voix. On peut penser qu’Apple mettra cet apport à profit pour améliorer les performances de son assistant vocal Siri, entre autres.
VocalIQ est une start-up issue du groupe Dialogue Systems de l’Université de Cambridge, dans laquelle ont investi Amadeus Capital Partners et Cambridge Enterprise. Elle a été co-créée en 2014 par Blaise Thomson qui est intervenu cet été sur le sujet de l'apprentissage machine dans le cadre de la conférence CIU UK 2015. L’API qu’elle a bâtie fournit des interfaces de conversation pour n’importe quel terminal, permettant à une personne de parler de façon naturelle face à des applications. Lorsque l’utilisateur s’exprime, le système de VocalIQ enregistre les interactions de façon sécurisée pour les analyser. Il reconnaît ce qui n’a pas été compris et fait des mises à jour. Après le traitement, il modifie ses modèles de compréhension pour s’améliorer au fil du temps. Les enregistrements sont stockés et l’information est appliquée lors de l’interaction suivante.
Des déclinaisons pour l'automobile et les vêtements connectés
Parmi les avantages de sa technologie, VocalIQ insiste sur le prototypage rapide. Sur son site, l’éditeur décrit des déclinaisons pour l’automobile, les vêtements connectés, la domotique, la robotique, l’apprentissage d’une langue. Sa technologie permet aux développeurs et à leurs partenaires de prototyper rapidement, de recevoir un feedback immédiat et déployer instantanément.
Le chaiman de VocalIQ, Steve Young, est professeur d’ingénierie informatique à l’Université de Cambridge, et expert du traitement de la voix. Dans les années 90, il co-fonda Entropic Research Laboratory avant son rachat par Microsoft en 1999.