En direct de San Diego. Ce sont deux décennies d’activité que fête Appian cette année. Pour l’occasion 1 500 personnes (dont 80 partenaires) ont fait le déplacement à San Diego pour rencontrer les équipes de cet éditeur à l'origine d’un PaaS low code, et assister au keynote de son CEO et co-fondateur, Matt Calkins. « Nous sommes fiers de ce que nous avons fait avec vous depuis tout ce temps » a-t-il introduit son discours. Et selon lui, cette année, « le low-code est arrivé » et il a donc décidé de ne plus définir Appian que comme un éditeur low-code. Aujourd’hui, Appian revendique près de six millions d’utilisateurs dans 36 pays du monde. Et 60,2 M$ de chiffre d’affaires en 2018 (+19 % comparé à 2017).
Le but de l’éditeur est toujours de simplifier toujours plus le développement de programmes via sa plateforme. Matt Calkins explique que les applications aujourd’hui se construisent encore comme des bâtiments : cela prend du temps à construire, c’est cher et lorsque c’est terminé, on ne peut rien changer. « Et encore, parfois l’immeuble se termine plus vite que le développement d’une application », raille le CEO. « Tous les ans nous regardons nos processus pour déterminer comment les simplifier. »
Lancement d'un éditeur de requêtes
Appian lance donc la version 19.2 de sa plateforme low-code. La principale mise à jour réside dans une interface visuelle no-code pour la création de requêtes de banque de données. Ces dernières sont utilisées dans toutes les applications et sont l'une des tâches les plus difficiles de la conception de celles-ci. Appian propose donc un éditeur qui permet aux concepteurs de créer des requêtes plus rapidement et avec moins d'erreurs, tout en exigeant moins d'expertise pour les développer. L'éditeur Visual Query est intégré à l’outil de conception d'interface d'Appian et au Paging Grid. Autre fonctionnalité intéressante sera la possibilité d’utiliser la plateforme off-line.
Appian a présenté lors du keynote de son événement annuel son éditeur de Query qui entend faciliter le déploiement d'outil de requêtes de stockage de données.
A ces ajouts, des intégrations continuent d’être poussées nativement dans la plateforme d’Appian. Toutes sont accessibles sur la marketplace de l’éditeur. La plateforme s’intègre désormais nativement à Salesforce, Automation Anywhere et UiPath. L’accès est facilité à Twilio pour les clients d'Appian Intelligent Contact Center (ICC) et permet d'effectuer des contrôles d'appels pour les communications clients en temps réel. Dans la même veine, l’intégration de Genesys offrira des contrôles avancés de téléphonie par transfert vocal. Nous verrons plus bas que les liens d’Appian avec Google se sont renforcés, mais l’éditeur intègre déjà à sa place de marché Maps, Charts et Translate dans sa place de marché. Des connexions sont permises avec Microsoft PowerBI et Amazon S3 (pour la gestion de magasins de données AWS S3 depuis une interface Appian). « Cette année nous groupons tout cela » indique le CEO d’Appian.
Proposer du Google sans passer par Google
Il s’agit de regrouper les solutions qui fonctionnent ensemble. Ainsi, par exemple, si l’éditeur a déjà commencé à intégrer du machine learning dans sa solution l’an dernier, Appian s’appuie aujourd’hui sur Google pour permettre aux concepteurs d’applications d’intégrer davantage d’intelligence artificielle dans leurs outils. En plus de l’API Translate citée plus haut, viennent ainsi se greffer la Google Vision, technologie de reconnaissance optique de caractères (OCR), ainsi que celles de reconnaissance de langage naturel, analyse des sentiments, etc. A cela s’ajoute une gestion complète de la Console Google – pour gérer la sécurité et les services IA notamment – par Appian. « Nous voulons que le machine learning et l’intelligence artificielle soient déployables avec toujours moins de code », explique Mike Beckley, CTO et co-fondateur d’Appian.
La stratégie d'Appian cette année est de packager ses différentes intégrations pour, à termes, proposer des solutions par secteurs d'activités et cas d'usages. (Crédit : Nicolas Certes)
« Notre but est juste de rendre l’IA pratique. Pas de nouveau contrat, pas d’intégration, rien de compliqué, c’est un objet que vous n’avez qu’à utiliser dans Appian. Google est packagé, gratuit et natif » continue Matt Calkins. En réalité, deux niveaux d’accès aux fonctionnalités IA de Google citées plus haut sont proposés. Un niveau « gratuit » - compris dans l’abonnement à la plateforme d’Appian – va permettre aux utilisateurs d’accéder à deux à dix fois plus de transactions par mois que n’en propose Google si l’on s’abonne directement à Translate ou Vision par exemple. Le second niveau, Enterprise, propose des volumes de transactions plus importants : de 100 000 à plus d’un million de transactions par mois mais impliquant des charges supplémentaires. Et pour ceux qui préfèrent AWS ou Azure, le CEO ajoute que les connecteurs d’Appian sont là pour ça sur la marketplace.