Annuels SAP : +9%, mais Business ByDesign pèse sur la rentabilité
Résultats annuels (31 décembre 2007) (Chiffres consolidés, non audités) Chiffre d'affaires : 10,245 MdE (+9% à taux de change courant) Ventes de licences : 3,4 MdE (+13% à taux de change courant, +18% à taux de change constant) Revenus issus de la maintenance : 3,838 MdE (+11% à taux courant) Revenus issus des services : 2,746 MdE (+1%) Marge opérationnelle : 26,7 % (contre 27,4% en 2006) Bénéfice net : 1,92 MdE (+3%) Quatrième trimestre fiscal : Chiffre d'affaires : 3,243 MdE (+10% à taux de change courant) Ventes de licences : 1,416 MdE (+14% à taux de change courant) Marge opérationnelle : 34,3% (contre 36,9%) Bénéfice net : 756 ME (-6%)
[mise à jour] SAP a réalisé un très bon exercice 2007. En un an, les ventes mondiales de licences engrangées par l'éditeur de progiciels de gestion ont augmenté de 13% (à taux de change courant), pour atteindre 3,4 MdE (+18% à taux de change constant par rapport à 2006). Ces ventes ont augmenté sur l'ensemble des zones géographiques (+8% pour le continent américain, +14% en EMEA, +28% en Asie/Pacifique). Elles pèsent un peu plus de 33% du chiffre d'affaires total, contre 37,5% pour les revenus liés à la maintenance des progiciels (en progression de 11%), et 26,8% pour les revenus issus des services qui, eux, n'ont augmenté que de 1% par rapport à 2006.
La rentabilité opérationnelle, en revanche, a été affectée par les investissements injectés dans le projet SAP Business ByDesign. 125 ME ont en effet été consacrés au développement de cette application de gestion intégrée destinée aux PME et hébergée par SAP (une offre sur le mode SaaS, Software as a service). Il est prévu d'y réinvestir environ 200 ME cette année.
L'éditeur allemand mise toujours solidement sur sa R&D. Comme l'an dernier, il y a consacré 1,45 MdE, soit 14,2% de son chiffre d'affaires.
La solution Business ByDesign est pour l'instant testée, voire opérationnelle, chez certains clients pilotes (150 entreprises dont 15 en France). Mais elle ne sera livrée de façon plus large qu'à la fin du premier trimestre de cette année, sur cinq pays dont la France où deux clients ont déjà mis l'application en production.
SAP France, 2ème croissance en Europe derrière la Russie
Les résultats de la filiale française sont largement supérieurs à la moyenne affichée par le groupe. Son chiffre d'affaires s'établit à un peu moins de 500 ME, selon Pascal Rialland, directeur général de la filiale (à comparer [[page]] aux 300 ME réalisés en 2005). Les ventes de licences ont augmenté de 33% (contre +15% l'an dernier), ce qui en fait la plus forte croissance de la zone EMEA (Europe/Moyen-Orient/Afrique), juste derrière la Russie qui réalise 52% de croissance.
Après un premier trimestre 2007 moins remarquable, les trois trimestres suivants ont respectivement enregistré des hausses de +20%, +84% et +40% sur les ventes de licences.
[mise à jour] Parmi les contrats signés cette année, Pascal Rialland cite volontiers Veolia (gagné sur le 4ème trimestre et âprement disputé à Oracle), qui porte sur les solutions financières de l'éditeur, ainsi que sur ses outils de gouvernance et de conformité. Il représentera 7 000 utilisateurs. Le DG de la filiale française énumère aussi le Ministère des Finances, France Printemps, Bio Merieux, les NMPP (pour accompagner leur plan de restructuration défi 2010), la Mairie de Paris, Thalès, Alstom, ou encore Vinci, Saint Gobain et La Poste.
+36% en PME
Ces ventes ont progressé de 36% dans les PME et de 32% dans les grands comptes. Rappelons que SAP France fait entrer dans la catégorie PME tous les clients qui n'appartiennent pas aux 170 plus grandes entreprises françaises. Cette précision prise en compte, les ventes réalisées par la filiale dans les PME (avec ses offres All-in-One et Business One) pèsent un tiers de son chiffre d'affaires total, les deux autres tiers venant de l'offre SAP Business Suite.
Quant au réseau de distribution indirect, qui enregistre un taux de croissance de 100% cette année, il compte pour un tiers du chiffre réalisé en PME.
Concrétisation du rapprochement avec BO
Le rapprochement avec Business Objects se concrétise, en France, par des prises de contact entre les équipes et la mise en place d'une organisation opérationnelle, notamment la coordination des structures commerciales.
Au niveau global, le fondateur Bernard Liautaud vient, comme prévu, de démissionner de ses fonctions de président du conseil d'administration de BO.