Annuels Informatica : l'éditeur clôt 2009 en beauté et rachète Siperian
Exercice fiscal 2009 (au 31 décembre) Chiffre d'affaires : 500,7 M$ (+10%) Bénéfice net (Gaap) : 64,2 M$ (+13%) 4e trimestre Chiffre d'affaires : 150,89 M$ (+21%) Bénéfice net (Gaap) : 25 M$ (+19%)
A ce jour, Informatica ne peut que se féliciter de la politique de croissance externe qu'il mène depuis 2005 et qui vient cette fois de s'illustrer par le rachat de Siperian, éditeur d'une offre de MDM (Master data management, gestion des données de référence). Au gré de ses acquisitions - sur la qualité et le cycle de gestion des données, ou sur le traitement d'événements complexes -, l'éditeur américain a étendu son catalogue en restant focalisé sur l'intégration de données. Cette stratégie lui a permis de clore son dernier trimestre 2009 sur des ventes de licences en hausse de 25% (+9% sur l'année complète), à 71,55 M$ (contre 57,19 M$ au 4e trimestre 2008). Son activité services n'est pas en reste : elle progresse de 18% sur le trimestre, à 79,35 M$, soit un peu plus de 52% du chiffre d'affaires total qui s'élève à 150,89 M$ (+21%). Sur la période, l'éditeur dégage une marge opérationnelle de 23% et son bénéfice net s'élève à 25 M$ (+19%). Sur l'ensemble de l'exercice fiscal, le chiffre d'affaires et les ventes de licences ont respectivement progressé de 10% et 9% (la marge opérationnelle représente 18% des revenus).
Des projets de MDM jusque-là menés en partenariat
En ce début d'exercice, l'éditeur américain a donc décidé d'étendre ses compétences vers la gestion des données de référence, un terrain sur lequel il avait préféré jusque-là travailler en partenariat avec d'autres acteurs, en particulier avec le Français Orchestra Networks. A noter que cette annonce intervient quelques jours après la présentation de
l'offre de MDM d'un autre spécialiste de l'intégration de données, Talend (français lui aussi), qui se pose en concurrent d'Informatica, avec des offres en Open Source. Les autres concurrents de l'Américain ne sont autres que les grands acteurs généralistes, comme IBM et Oracle (qui vient d'acquérir Silver Creek Systems, un spécialiste du nettoyage de données). Et Microsoft fera bientôt son entrée sur le marché, avec ses Master data services inclus dans la prochaine version de SQL Server.
« La stratégie d'Informatica consiste à construire pour l'entreprise une offre de gestion globale des données, rappelle Didier Guyomarc'h, directeur général d'Informatica France et vice-président des ventes pour l'Europe du Sud. Et de rappeler la prise en compte des données non structurées, la validation d'identité en mode temps réel, ou encore la synchronisation avec les plateformes situées au-delà du pare-feu de l'entreprise (notamment si cette dernière recourt au BPO, par exemple en externalisant ses fonctions Achat ou RH).
« Jusqu'à présent, nous étions à la marge des projets de MDM. Mais dans tous ceux où nous étions retenus pour nos outils de gestion de la qualité des données, on nous demandait pourquoi nous n'avions pas d'offres en propre pour gérer les données de référence ».
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D'ici fin mars ou début avril, la solution de Siperian sera disponible au catalogue d'Informatica sous forme de brique, indique le dirigeant français. En Europe, cette solution de MDM n'était vraiment présente qu'en Angleterre. Des formations techniques sont donc planifiées sur le produit pour les forces commerciales avant-vente, notamment en France. « La philosophie de l'offre est proche de celle d'Orchestra Networks, ajoute toutefois Didier Guyomarc'h, et nos équipes avant-vente ont déjà acquis une bonne compréhension de la typologie de projets et des mécanismes du MDM.»
Aujourd'hui, si les projets de Business Intelligence représentent toujours 50% du chiffre d'affaires d'Informatica, 30% sont désormais générés par les logiciels de gestion de la qualité des données. « En France, l'an dernier, un certain nombre de clients ont mis en place un référentiel en utilisant ces outils », confirme Didier Guyomarc'h en citant en exemple Conforama, Printemps et Monoprix.
Les 20% restants du chiffre d'affaires sont réalisés par l'éditeur « avec les autres composantes de l'intégration de données, en complément de la BI », dans le cadre de projets « de migration, de consolidation et de synchronisation de données », explique le directeur d'Informatica France en citant aussi les échanges B-to-B, ainsi que le recours aux fonctions de 'capture des modifications' (change data capture) ou d'anonymisation des données, ou encore les modules Temps réel et Haute disponibilité.
Parmi les clients gagnés sur des projets décisionnels en France en 2009 figurent le CNRS et System U. En tout, la filiale a gagné douze nouveaux clients sur l'année (dont Meetic, Aviva et Maïf). Elle en compte 180 au total.