France Telecom a dévoilé hier ses résultats financiers pour 2007. Le chiffre d'affaires s'élève à 53 Md€, en hausse de 2,8% par rapport à 2006 pour un résultat net de 6,3 M€, contre 4,1 Md€ un an plus tôt (+53%). L'endettement du groupe reste toujours élevé, puisqu'il atteint 38 M€, mais il a légèrement baissé par rapport à 2006 (4 Md€ de moins). Didier Lombard, PDG de France Telecom s'est déclaré satisfait de ces résultats. France Telecom affiche des résultats contrastés sur ses trois grands secteurs d'activité (mobilité, entreprises et services résidentiels). Les mobiles (baptisés « services de communication personnels ») soutiennent le groupe avec une bonne croissance (+5,7%) et une marge en augmentation (+5,8%) en atteignant 29,1 Md€, soit 55% des revenus du groupe. « C'est la vache à lait de France Telecom », commente Scott Morisson, analyste du Gartner. La croissance est due pour l'essentiel aux pays émergents, mais la France représente encore 34% de l'activité mobile du groupe. On note au passage que le nombre de clients en haut débit mobile (Edge et 3G) a doublé depuis 2006, et atteint désormais 13 millions d'abonnés (dont plus de la moitié en France). L'activité entreprises de France Telecom est en infime progression, avec un chiffre d'affaires de 7,7 Md€ (+0,4%), et une marge en baisse (-5,1%). Cette déception est liée à l'érosion de la téléphonie fixe et des réseaux de données classiques (-9%). L'opérateur indique en outre dans son bilan avoir enregistré une croissance de 14% de son activité d'intégration et d'infogérance d'applications critiques, sans toutefois en révéler le montant exact. Enfin côté services résidentiels fixes, le chiffres d'affaires est en recul (-0,2%), à 22,7 Md€. La marge est cependant en croissance (+2,1%). La guerre des prix sur l'ADSL hors de l'hexagone handicape l'opérateur, qui n'est parvenu à développer son offre triple play qu'en France. Celle-ci représente 85% des 6,1 millions de LiveBox installées en Europe (et 63% des accès ADSL). L'IP TV ne décolle pas au niveau européen alors que cela devrait constituer une source de revenus apte à compenser le recul de la téléphonie fixe traditionnelle (-17%) désormais laminée par les abonnements de téléphonie illimitée sur IP.