Jean-Michel Aulas, a exprimé ce matin plusieurs sujets de satisfaction sur la « dynamique industrielle » de Cegid, la société qu'il préside, en présentant ses résultats financiers pour 2012, à Paris. Les ventes réalisées en mode SaaS (software as a service) et à l'international ont nettement progressé. Pourtant, le groupe lyonnais n'a pas échappé à la pression économique l'an dernier, notamment sur les marchés du secteur public et de la production. Son chiffre d'affaires total a baissé de 2,2% à 258,1 millions d'euros par rapport à 2011 et son excédent brut d'exploitation a reculé de 2,4% à 61,4 M€ (résultat net : 12,6 M€ contre 16,2 M€ en 2011). Il sera tout de même proposé à l'Assemblée générale, en mai, de verser cette année le même dividende par action que l'an dernier, 1,05 €.
L'activité d'édition de logiciels s'est maintenue à 166,2 millions d'euros (+0,6%) en enregistrant une forte progression (+35%) sur les solutions SaaS et On Demand, qui ont pesé 26,9 millions d'euros. Cette évolution a été principalement tirée par la profession comptable qui a entraîné ses clients en petites entreprises. Cependant, le mode de facturation du SaaS, lissé dans le temps (sur 36 mois en général), a aussi pesé sur le chiffre d'affaires annuel. Cegid tient donc à souligner qu'il a signé un « stock de contrats SaaS facturable jusqu'en 2018 » dont la valeur approche les 50 M€. En 2012, son chiffre d'affaires récurrent (contrats de maintenance sur logiciels et matériel, SaaS) a augmenté de 5,3% à 138,5 M€, ce qui représente 54% du CA total. Dans le domaine du cloud, rappelons que Cegid a par ailleurs signé avec IBM France (en mars 2012) un accord pour constituer une offre de cloud privé pilotée sur le territoire français.
Progression de l'offre retail à l'international
Parmi les motifs de satisfaction en 2012, le président de Cegid a aussi pointé la poursuite de l'expansion à l'international dans le secteur du retail (acteurs du commerce de détail et de la distribution), notamment au Brésil et au Moyen-Orient (Emirats arabes unis). Hors contrats récurrents, les ventes à l'export ont progressé de 23%. « Nous multiplions le nombre de nos distributeurs », a indiqué à ce sujet Jean-Michel Aulas en rappelant que l'un des points forts de son groupe sur cette offre est de pouvoir accompagner une entreprise sur tous les continents » avec des fonctionnalités spécialisées. Dans le retail, Cegid prépare notamment la mise en place d'une plateforme SaaS aux Etats-Unis.
« Plus du tiers du chiffre d'affaires retail est réalisé à l'international, soit 15 à 16 M€ », a précisé ce matin Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, en soulignant que cela plaçait la société parmi les premiers éditeurs français de logiciels en termes de présence à l'international. Là encore, sur ces métiers de la distribution, la demande en solutions SaaS devrait être importante car « elle est structurante pour nos clients », a rappelé Jean-Michel Aulas. Pour l'éditeur, le SaaS, c'est aussi un moyen de renforcer la fidélité des clients et de réduire le taux d'attrition, estime le dirigeant. Presque toute la gamme de l'éditeur est utilisable en mode SaaS ou en mode traditionnel « même si cela demande parfois de changer de génération de produits ». Chaque année, l'éditeur gagne 3 500 clients de toutes tailles et son taux d'attrition tourne autour de 5 à 6%.
Autre point notable, l'éditeur a maintenu ses dépenses de recherche et développement à 33 M€ en 2012. Celles-ci pèsent entre 12 et 14% du chiffre d'affaires selon les années, précise Patrick Bertrand. Cegid a également engagé environ 2 M€ dans l'organisation interne du groupe et 4 M€ dans le rachat de TDA International (solutions comptables). Il a par ailleurs investi pour bâtir l'offre cloud qu'il propose en partenariat avec IBM.
Annuels Cegid 2012 : le chiffre d'affaires SaaS progresse fortement ...
L'augmentation des logiciels vendus en mode SaaS (software as a service) a contribué à contenir le chiffre d'affaires de Cegid en 2012, l'éditeur ayant par ailleurs subi le contexte économique sur le marché du secteur public. Son chiffre d'affaires total baisse en effet de 2,2% mais le groupe a maintenu sa R&D et ses investissements.