Siri d’Apple et Cortana de Microsoft ont beau être sous les feux des projecteurs, il serait un peu hâtif de passer à la trappe Amelia. Développé par IPsoft et prenant la forme d’un avatar humain, cet assistant virtuel a été conçu pour aider les entreprises dans leur quête d’automatisation de leur support client. Amelia arrive aujourd’hui dans une deuxième version technologiquement plus évoluée que le premier modèle et qui le rapproche du test de turing. Ce test consiste à ne plus permettre à un humain de savoir s’il interagit avec une machine ou une autre personne.
L’apparence physique et les expressions d’Amelia ont été transformées afin de créer un avatar qui nous ressemble et renforcer l’engagement client, a fait savoir IPsoft. La plateforme d’intelligence artificielle a aussi gagné en maturité, tout comme les fonctions de compréhension. Parmi les évolutions, on retiendra des avancées en matière de compréhension contextuelle, de réponses émotives et de mémoire. Cette dernière est d’ailleurs maintenant organisée de façon à rendre les conversations plus naturelles entre Amelia et un humain.
Des capacités cognitives élaborées
Cette technologie va être présentée pour la première fois à l’occasion du Symposium/ITxpo organisé par le cabinet d’études Gartner à Orlando. « Amelia 2.0 représente la prochaine étape de l’évolution de ce qui commence à être appelé la catégorie des technologies et services cognitifs », a indiqué Frances Karamouzis, vice-président du Gartner. « Il devient de plus en plus difficile de discerner quand nous communiquons avec une machine. »
Parlant 20 langues, Amelia 2.0 est également dotée d’un quotient émotionnel d’après ses concepteurs, sachant que la sémantique compréhensive fait partie de ses principales améliorations. « Il ne se contente pas de suivre un processus mais de comprendre au niveau sémantique quel est le but recherché par l’utilisateur, par exemple lorsque que l’on cherche à ouvrir ou fermer un compte », poursuit Frances Karamouzis. Les outils comme Amelia ont beau gagner en capacités cognitives, ils ne sont cependant toujours pas en mesure aujourd’hui de passer le test de Turing. « Beaucoup de ces outils en sont très proches », poursuit Frances Karamouzis. « Ils n’incorporent pas tous encore les composants de l’émotion mais ils en sont très proches. »