VMware a franchi une nouvelle étape en intégrant son environnement virtuel au monde d'Amazon Web Services avec un service sur site qui automatise le provisionnement et la gestion des bases de données. Le pack Amazon Relational Database Service (RDS) on VMware est désormais disponible pour les clients exécutant vSphere 6.5 ou une version ultérieure et prend en charge Microsoft SQL Server, PostgreSQL et MySQL. D'autres bases de données seront supportées à l'avenir, comme l’ont indiqué les deux entreprises.
Amazon RDS permet aux clients d'exécuter en natif des instances de base de données RDS Database sur une plate-forme vSphere et de les gérer dans le cloud à partir de l’outil de gestion Management Console. Selon VMware, le service automatise le provisionnement des bases de données, la mise à jour des systèmes d'exploitation et des bases de données, les sauvegardes, la restauration ponctuelle et la montée en charge des ressources de calcul, ainsi que la gestion de la santé des bases de données.
Tirer les bénéfices de l’automatisation
Comme l’a écrit dans un blog Chris Wolf, vice-président et CTO, Global Field & Industry, de VMware, « avec Amazon RDS on VMware, les clients, et notamment les développeurs de logiciels et les administrateurs de bases de données, auront un accès natif au service Amazon Relational Database Service à partir de Management Console habituelle, de l’interface en ligne de commande et des API RDS ». Il a ajouté que « les équipes opérationnelles pouvaient rapidement mettre en place une instance RDS partout où elles exécutent vSphere, et la gérer en utilisant tous leurs outils et processus existants ». Chris Wolf a encore déclaré qu’avec ce service, « la gestion des bases de données liées au système vSphere de VMware serait beaucoup plus simple ».
« Les administrateurs de bases de données très expérimentés ont toujours trouvé que la gestion des bases de données sur vSphere ou nativement était un exercice fastidieux qui mobilisait beaucoup d’attention de leur part », a encore déclaré le vice-président et CTO de VMware. « Les clients de VMware pourront désormais profiter des avantages de l'automatisation et de la standardisation pour traiter les charges de travail de leurs bases de données dans vSphere et consacrer davantage de temps et d'énergie à améliorer leurs applications pour leurs clients ».
Des fonctionnalités en plus
Amazon RDS on VMware n’est qu’un aspect du travail d'intégration datacenter/cloud entre les deux acteurs l’an dernier. En août, le spécialiste de la virtualisation a annoncé l’ajout de fonctionnalités HCX pour permettre, à l’aide d’un simple bouton-curseur, la migration et l'interconnectivité entre VMware Cloud on AWS Software-Defined Data Centers (SDDC) tournant dans différentes régions du fournisseur de services. L’entreprise a également ajouté le support Elastic vSAN pour renforcer la mise à l'échelle du stockage. Une fois les applications migrées dans le cloud, les clients peuvent étendre leurs capacités grâce à l'intégration des services AWS natifs. Demain, grâce à des technologies comme Bitfusion et à des partenariats avec d'autres fournisseurs comme Nvidia, les clients pourront enrichir leurs applications existantes et alimenter de nouvelles applications d’entreprise.
VMware et Nvidia ont également annoncé leur intention de fournir des services GPU accélérés pour VMware Cloud on AWS. « Ces services permettront aux clients de migrer les applications et les conteneurs VMware basées sur vSphere vers le cloud, sans modification, où ils pourront être modernisés pour tirer parti du calcul haute performance, de l’apprentissage machine, de l’analyse de données et du traitement vidéo », comme l’a expliqué VMware. Et en novembre dernier, AWS a lié VMware au développement Outposts sur site, qui se décline en deux versions : « une version VMware Cloud on AWS Outposts qui permet à l’entreprise d'utiliser le même plan de contrôle VMware et les mêmes API que ceux qu’elle utilise pour faire tourner son infrastructure ; une version native AWS d’Outposts qui permet d'utiliser les mêmes API et le même plan de contrôle que ceux qu’elle utilise pour exécuter le cloud AWS, mais sur site », comme l’explique le fournisseur de cloud public.
L’intégration passe par l’hybride et le réseau
Selon AWS, il est possible de mettre Outposts à niveau avec le hardware le plus récent et les instances de nouvelle génération pour exécuter toutes les applications natives AWS et VMware. Une seconde version, VMware Cloud on AWS Outposts, permet aux clients d'utiliser un plan de contrôle VMware et des API pour exécuter l'environnement hybride. « L'idée avec Outposts, c’est que les clients peuvent utiliser la même interface de programmation, les mêmes API, la même console et la même interface en ligne de commande qu'ils utilisent sur le cloud AWS pour les applications sur site, développer et maintenir une base de code unique, et utiliser les mêmes outils de déploiement dans le cloud AWS et sur site », a encore écrit AWS.
VMware n'est pas le seul fournisseur à s'allier à AWS. Cisco a également réalisé plusieurs intégrations avec le fournisseur de services cloud. En avril, Cisco a livré Cloud ACI for AWS afin de permettre aux utilisateurs « de configurer la connectivité inter-site, de définir des politiques et de surveiller la santé de l'infrastructure réseau dans les environnements hybrides », selon Cisco. « Le service AWS utilise le Cloud APIC (Application Policy Infrastructure Controller) pour assurer la connectivité, la mise en place de règles et une meilleure visibilité des charges de travail dans le cloud public », a encore déclaré Cisco. « Cette solution apporte une suite de fonctionnalités permettant de transformer le datacenter sur site en de véritables architectures multi-cloud, et contribuer ainsi à la cohérence des politiques et des opérations, quel que soit le lieu où sont localisés les applications ou les données. Elle utilise les constructions natives d'AWS pour fixer des règles et offrir une visibilité de bout en bout sur les charges de travail multi-cloud et la connectivité du client », a encore expliqué Cisco.