Un prototype blockchain a été mis en place avec succès par Allianz Risk Transfer sur un programme mondial de captive d’assurance conduisant à réaliser des transferts de fonds entre pays. Les captives sont des programmes d’auto-assurance mis en place par des multinationales qui s'assurent elles-mêmes plutôt que de souscrire des contrats externes. C'est l'un des domaines les plus complexes du secteur de l'assurance. Ces captives peuvent porter plusieurs centaines de millions de dollars d’actifs assurés et une centaine de pays.
Le projet mené par Allianz Risk Transfer a montré que la technologie de registre distribué pouvait accélérer et simplifier considérablement les transferts de fonds entre pays dans ce contexte. Le prototype s’appuie sur le framework Hyperledger Fabric 1.0. Il porte sur les polices d’assurance de deux branches - responsabilité civile professionnelle et dommages aux biens - dans un programme de captive déployé aux Etats-Unis, en Chine et en Suisse pour un client d'Allianz Risk Transfer. Trois flux de processus sont pris en charge par blockchain pour réduire les délais entre la mise en place d’une police et le règlement des sinistres. Les trois flux du cycle sont le renouvellement annuel des polices, le paiement des primes, ainsi que la déclaration et le règlement des sinistres.
Dans une présentation, Allianz Risk Transfer propose plusieurs illustrations de processus pris en charge par une blockchain. Ci-dessus, une déclaration de sinistre. (crédit : ART)
Des processus suivis en temps réel
Accompagné par EY sur les services de consulting blockchain, ART a par ailleurs fait appel à l’agence numérique Ginetta pour réaliser ce prototype, tandis que Citi Treasury & Trade Solutions a assuré les services de traitement des paiements à travers son API CitiConnect. Cette dernière permettait à Allianz de communiquer directement avec Citi pour accepter les instructions de paiement du prototype. « Le traitement automatique remplace l’échange de milliers d’e-mails et de fichiers de données massifs », souligne Yann Krattiger, directeur d’ART, dans un communiqué. « Chaque processus est transparent et peut être suivi en temps réel ».
Sur ces programmes de captives, Allianz travaille en partenariat avec le détenteur de l’assurance. ll s’appuie sur son réseau international pour prendre en compte les réglementations locales de 210 pays. Allianz Risk Transfer avait déjà testé blockchain sur d’autres prototypes, sur un programme de réassurance et sur un swap de catastrophe naturelle. ART est une filiale d’Allianz Global Corporate & Specialty.