Face aux géants bien connus des serveurs de messagerie propriétaire (Microsoft Exchange, Blackberry Enterprise Server...) mais également aux solutions open source (Zimbra, OpenGroupware...), peu d'acteurs français spécialisés ont réussi à véritablement percer sur le marché. C'est pourtant le cas du lyonnais Alinto, créé en 2000 qui a depuis étoffé son offre pour proposer aujourd'hui à la fois du serveur de messagerie cloud, du client webmail mobile ou encore du filtrage anti-spam. Parmi ses clients on trouve ainsi la Mutualité Française, la Fédération Française de Gym, La Poste ou encore la ville de Nantes.
Aujourd'hui, l'éditeur vient de franchir un cap avec une double évolution stratégique, à savoir une levée de fonds et le rachat de la société Cleanmail. Concernant la levée, d'un montant de 2,3 millions d'euros réalisée auprès de Rhône-Alpes PME (Groupe Siparex), CIC Lyonnaise de Banque et de BPI, cette dernière va permettre à Alinto de se développer à l'international, en particulier en Espagne et en Allemagne. La seconde annonce est celle du rachat de Cleanmail, spécialisé dans les solutions et appliances anti spam, qui va justement permettre à la société de renforcer les fonctions de sécurité. « En intégrant désormais la technologie Cleanmail à sa solution d’acheminement du mail, Alinto enrichit son offre de sécurité Protect, notamment utilisée depuis 2015, par les 9 000 agents de la Métropole de Lyon », indique l'éditeur dans un communiqué.
Le nouvel ensemble, Alinto/Cleanmail, réalise un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros pour un portefeuille de 2 000 clients. Pour 2020, un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros est visé.