Alcatel-Lucent supprime à nouveau 400 postes en France
L'intersyndicale d'Alcatel-Lucent livre les détails du plan de restructuration annoncé vendredi 1er février par la direction de l'équipementier. La région parisienne est la plus touchée, avec deux tiers des emplois supprimés. En R & D, l'impact est moins fort qu'en 2007.
Ce sont finalement 400 postes qui seront supprimés en France chez Alcatel-Lucent. Ces réductions viendront s'ajouter aux 1 006 suppressions déjà en cours chez l'équipementier. La direction a présenté son second plan de restructuration, vendredi 1er février, lors de la réunion du Comité Central d'Entreprise. Comme pour le précédent plan social annoncé en octobre 2007 (4 000 postes supprimés dans le monde, dont 1 468 en France), ce nouveau plan sera basé sur des départs volontaires, et des solutions de mobilité interne seront proposées aux salariés.
Selon l'intersyndicale d'Alcatel-Lucent (CGT, CFTC, CFDT), les services commerciaux et de support aux clients sont les plus touchés par le projet de réorganisation. En revanche, les activités de Recherche et Développement (R&D) subissent un impact moins fort qu'en 2007. Dans ce domaine, les arrêts se trouvent en partie compensés par des créations et des transferts d'activités dans le mobile.
273 postes supprimés en région parisienne
En France, c'est la région parisienne (Vélizy + Villarceaux) qui reste la plus frappée, puisqu'elle supporte les deux tiers des suppressions d'emplois à elle seule (soit 273 postes). La fermeture du site de Châteaufort est, par ailleurs, programmée pour 2008. Ses 850 salariés seront « redéployés » sur Villarceaux et Vélizy. Si les suppressions d'emplois dans cet établissement ne sont pas prévues dans le plan présenté par la Direction, l'intersyndicale évoque le risque de départs « hors plan », du fait de possibles refus de mobilité.
Les salariés des sites de province, s'ils sont moins touchés, n'en sont pas pour autant rassurés sur leur avenir. En particulier, le site d'Ormes passera sous la barre des 500 salariés. Même constat pour le site de EU, dont les effectifs sont également revus à la baisse.
La moitié des départs se feront par des préretraites et l'autre moitié par des projets externes, majoritairement en région parisienne, et ce, dans le cadre d'un projet qui devrait être terminé fin 2008. La procédure de consultation du CCE démarrera à la mi-février.