Alain Lipietz, le député européen Vert, s'adonne au cybersquatting. L'éphémère candidat à la présidentielle de 2002 annonce en effet sur son blog avoir déposé au nez et à la barbe de Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Environnement, le nom de domaine legrenelleenvironnement.fr. Le numéro deux du gouvernement, qui a présenté sa vaste consultation écologique le 6 juillet, sera chagrin en tapant l'url dans un navigateur : il aboutira sur le site d'Alain Lipietz et pourra lire « Eh non ! en cliquant sur http://legrenelleenvironnement.fr , vous n'êtes pas tombés sur le site du Grenelle de l'environnement ». Le député Vert explique qu'à l'issue de la conférence de presse donnée le 6 juillet par le ministre, le nom de domaine n'existait pas et n'était pas déposé. Immédiatement, l'écologiste acquiert le DNS et redirige le trafic vers son blog. Généreux, le plaisantin propose au ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables de récupérer l'adresse contre 20 015 € : 20 000 € seront répartis entre plusieurs associations écologistes, et 15 € servant à couvrir les frais engendrés pour le dépôt du nom de domaine. Du côté du gouvernement, aucun commentaire n'a filtré de cette rocambolesque affaire, le ministère de Jean-Louis Borloo précisant simplement que l'adresse officielle sera legrenelle-environnement. Il apparaît que cette adresse appartient effectivement au ministère, qui l'a enregistrée le 21 juin. Une URL toujours pas active à l'heure où nous écrivons ces lignes.