La donnée client, manne des temps modernes, n’est pas tout. La gestion et la qualité des données sur les produits, ou PIM (product information management), revêt aussi une importance prépondérante, en particulier pour les acteurs du e-commerce. Depuis 2013, la start-up française Akeneo développe pour valoriser ces données produits un outil qu’elle dit avoir pensé pour les équipes marketing. Fin mars, elle a annoncé avoir levé 11 millions d’euros auprès de Partech Ventures et de son investisseur historique Alven Capital. Ces fonds lui permettront de renforcer sa R&D et d’accélérer à l’international où l’entreprise réalise déjà 60% de son chiffre d’affaires.
A ceux qui s’interrogent sur son nom, la jeune pousse basée à Nantes, Boston et Düsseldorf explique sur son site qu’elle l’a emprunté au pissenlit dont la fleur propage ses graines. Trois de ses quatre co-fondateurs sont des anciens de Smile, un intégrateur de solutions open source notamment spécialisé dans les solutions de e-commerce. Frédéric de Gombert, Nicolas Dupont et Benoit Jacquemont, occupent respectivement les postes de CEO d’Akeneo, de responsable de l’ingénierie et de CTO. Quant au 4ème, Yoav Kutner, il a été jusqu’en mars 2012 le CTO de l’éditeur de logiciels d’e-commerce Magento qu’il a également co-créé. Et l’an dernier, l’équipe a accueilli parmi ses conseillers un autre co-fondateur de Magento, Roy Rubin.
Une trentaine de développeurs de plus en 2017
L’open source a inspiré la start-up qui a adopté ce modèle pour son outil PIM et propose une version gratuite en ligne (déjà installée près de 40 000 fois) qui convient aux PME. La version Entreprise du logiciel est de son côté utilisée par 120 grands clients parmi lesquels Adidas, Samsung, Nuxe, Carrefour ou Universal. En travaillant sur la qualité des données sur les produits, notamment dans un contexte commercial multicanal, on peut améliorer le taux de conversion sur les ventes et la productivité des équipes.
Akeneo compte 70 collaborateurs au total dont 20 développeurs. En 2017, la start-up a prévu de multiplier par 2,5 les effectifs de sa R&D en recrutant une trentaine de développeurs de plus.