L’IA est là pour rester. C’est une des conclusions de l’étude menée par Oracle et l’institut de recherche Future Workplace sur l’intelligence artificielle sur le lieu de travail. 8 000 employés, responsables RH et responsables d’équipes issus de dix pays différents ont été interrogés sur la perception et leur usage de l’IA au quotidien au bureau. La première constatation faite est que la moitié des répondants ont indiqué utiliser au moins une forme de cette technologie. Un chiffre en forte augmentation puisque sur le panel de l’année précédente, seuls 32% l'affirmaient.
Ensuite, la peur de l’IA s’estompe. Si 38% des répondants disent être enthousiastes à l’idée d’utiliser ces technologies au travail, des disparités très prononcées apparaissent quand on regarde la répartition selon la fonction dans l’entreprise et le pays d’où ils sont issus. D’une part, si les managers et responsables HR sont optimistes (respectivement 38 et 31%), les salariés sont eux plus frileux (19%). Mais l’accueil de l’IA en entreprise peut devenir soit presque unanime, soit quasiment glacial quand on s’attarde sur la répartition géographique : la France n’est enthousiaste qu’à 8% face à ces technologies, quand la Chine et l’Inde se disent enthousiastes à 56 et 60%.
Les managers bousculés par les robots !
Les robots et autres chatbot d’entreprises sont aussi en train de transformer le rôle du manager. 64% des répondants indiquent qu’ils feraient davantage confiance à un robot qu’à leur responsable (1 répondant sur 2 en France). 82% sont persuadés qu’un robot peut réaliser certaines tâches mieux qu’un humain. Les chargés d’études ont donc demandé au panel ce qu’un robot pourrait mieux faire qu’un manager et vice versa. Ce qui en ressort est clair. L’apport d’informations objectives, la gestion des emplois du temps, des problèmes, du budget sont des tâches gérables par des algorithmes d’IA. Alors que comprendre, accompagner les employés et créer une dynamique de travail sont des missions que le manager sera plus à même de réaliser.
On concède aux robots de pouvoir fournir de l'information non biaisée. (Crédit : Oracle)
Et bien que l’IA soit là pour rester, des craintes demeurent. Mais celle de voir son travail remplacé par la machine n’est plus aussi présente qu’avant (19% des répondants la mentionnent). Les trois réticences dans l'utilisation de l'IA qui reviennent le plus souvent de la part d’un tiers du panel sont la volonté (tout de même) d’interagir avec un humain plutôt qu’une machine, à laquelle s'ajoutent des soucis de sécurité et de respect de la vie privée.