VMware a mis un terme à une poursuite judiciaire relative à une surfacturation de licences qu'il aurait effectuée pendant 6 ans avec son partenaire revendeur Carahsoft auprès du gouvernement américain. Les deux sociétés se sont mises d'accord avec la Justice américaine afin de clôturer cette affaire moyennant le versement de 75,5 millions de dollars. VMware et Carahosft ont toujours rejeté ces accusations qui concernent la période allant de 2007 à 2013. Dans un communiqué, le spécialiste en virtualisation a fait savoir qu'il préférait clôturer cette affaire plutôt que de s'engager dans un long litige avec l'un de ses clients les plus importants, à savoir le gouvernement fédéral américain. Mais que reproche ce dernier à VMware ? De lui avoir offert une réduction de 12% sur le tarif de ses principaux produits, soit un montant largement inférieur aux remises accordées à d'autres clients dans d'autres secteurs pouvant parfois dépasser 70%. « Il n'y a jamais eu de justification légitime pour cette discrimination », a grondé le gouvernement.
Les vendeurs sont contraints de révéler leurs politiques tarifaires et leurs pratiques de ventes à l'administration générale des services (General Services Administration) qui gère les achats des services technologiques. Les entreprises qui concluent des contrats dans le cadre du programme Multiple Award Schedule doivent également déclarer les remises faites aux clients commerciaux, ce qui permet au gouvernement de négocier un tarif équitable, a indiqué le ministère américain de la Justice. Les changements de prix doivent également être indiqués après contractualisation. Une partie des fonds versés par VMware ira dans la poche de l'un de ses anciens vice-présidents, Dan Smith qui avait été licencié en janvier 2010 après avoir alerté d'autres responsables exécutifs de l'éditeur de ces problèmes de tarification.