Suite à l'accord signé le 18 septembre dernier, les responsables de Microsoft et du Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) se sont rencontrés à Seattle pour entamer leur nouvelle collaboration. « Notre premier objectif était d'établir le dialogue et de nous mettre d'accord sur des axes de travail communs. Lors de cette première visite à Seattle, la semaine passée, cet objectif a été atteint », souligne Didier Lambert (photo), vice-président du Cigref et DSI d'Essilor. Celui-ci a rencontré, durant deux jours, des vice-présidents de Microsoft aussi bien en charge des aspects commerciaux que techniques des offres de l'éditeur. Il était accompagné de Gilles Blanchard, responsable des achats technologiques à la Société Générale. Didier Lambert souligne : « Nous sommes dans un processus à long terme visant à une meilleure compréhension de nos différents points de vues. Nous avons une politique de petits pas successifs ».
Cette rencontre était donc la première d'une longue série et a permis de définir quatre thèmes pour les réunions ultérieures : la sécurité, les standards, la stratégie nouveaux produits et, bien sûr, la politique de licences.
« Microsoft est très surpris et intéressé par l'existence même et la démarche du Cigref : un groupe représentatif de clients ayant une vision commune et cherchant à collaborer ! » observe Didier Lambert.
Ces rencontres permettent de pointer les différences d'approches entre l'éditeur et ses clients. Didier Lambert donne des exemples : « Le discours "sécurité" de Microsoft se base sur des produits, une sécurité théorique. Le Cigref est là pour rappeler les problèmes de pratiques, les difficultés d'administration, le point de vue opérationnel, ce qui surprend beaucoup Microsoft. Autre exemple : la certification externe et la normalisation des logiciels (c'est à dire une démarche semblable à ce que l'on rencontre dans des secteurs comme l'automobile ou la pharmacie) n'est pas du tout une habitude américaine. A chaque rencontre, nous apprenons ainsi tous les deux de l'autre. »
Et peut-être à la prochaine rencontre, en apprendrons-nous nous aussi davantage.