Avec son ancrage dans les territoires, le Cinum, nouveau venu parmi les salons professionnels IT, prend le contrepied des événements parisiens. Un pari osé. La première édition, qui se tenait à Lyon les 26 et 27 avril, avant une seconde mouture à Bordeaux les 20 et 21 septembre, s’avère encourageante quant à l’avenir de ce format dans les principales métropoles françaises. Certes, l’objectif que s’étaient fixés les organisateurs en termes de visitorat n’a peut-être pas été atteint, mais de nombreux professionnels avaient fait le déplacement : entreprises utilisatrices de technologies, ESN et partenaires ainsi qu’étudiants, les trois publics visés par le Carrefour de l’Innovation Numérique et des Métiers (Cinum), étaient bel et bien là. Rappelons que ce salon est organisé par le groupe IT Facto, également éditeur du Monde Informatique.
Plusieurs conférences ont ainsi fait le plein. La cybersécurité, le pilotage de l’entreprise par la donnée, le numérique responsable ou encore l’innovation ont réuni un large public, venu écouter les témoignages de personnalités reconnues du secteur, qu’elles soient issues de la région ou non. Citons notamment Sophie Blachère, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, Didier Lage, coordinateur du réseau des experts en cybermenaces (RECym) au sein de la même région, mais aussi Gildas Dénécé, DSI de Fiducial, Pierre Chabal, responsable data du Groupe Bel, Grégoire Heugel, directeur des opérations de Michelin Mobility Intelligence ou encore Hervé Groléas, directeur innovation numérique et systèmes d’information du Grand Lyon.
La conférence sur le pilotage de l’entreprise par la data réunissait notamment Gildas Dénécé, DSI de Fiducial, Pierre Chabal, responsable data du Groupe Bel et Grégoire Heugel, directeur des opérations de Michelin Mobility Intelligence. (Crédit LMI)
Le Cinum Lyon se prolonge online
« D’abord, le fait qu’il existe désormais un salon IT à Lyon est une excellente nouvelle pour l’écosystème de la région. Il faut maintenant laisser le temps au format de s’installer », commente le représentant d’une société de services basée dans la capitale des Gaules. Venu de Lille, Clément Rainsard, le co-fondateur de Lota Cloud, société créée en 2019 et présente sur le village des start-up aux côtés d’une cinquantaine d’autres jeunes pousses, tire, lui aussi, un bilan positif de cette première édition, appelant le salon à s’installer dans la durée.
Un message que relaie également Renaud Tisserant, le président de la commission IT PME de Numeum, la chambre patronale de l’industrie du numérique : « pour une première édition, c’est un succès, avec un visitorat et des conférences de qualité. Le choix de s’implanter dans les territoires, avec une nouvelle marque, et de viser le public le plus difficile à mobiliser, les utilisateurs de technologies, était osé et il est gagné. L’animation de nos métiers en régions est essentielle, car la transition numérique et écologique que nous vivons ou encore les mutations qu’amène l’IA doivent être vécues de façon inclusive. » Et de citer l’exemple de la facture électronique qui va s’imposer à toutes les entreprises, jusqu’au plus petit artisan, à partir de juillet 2024. « Politiquement, Numeum soutient pleinement des salons s’implantant dans les territoires et allant au contact des utilisateurs finaux. Et nous continuerons à le faire », reprend celui qui est aussi le patron d’une PME du numérique, Hadritech.
L’événement lyonnais, qui a refermé ses portes hier, se prolongera en ligne durant trois mois, avec un Cinum digital hébergé sur Le Monde Informatique. Cet espace permettra de retrouver les innovations présentées par la grosse cinquantaine d’exposants, des témoignages de participants et d’intervenants ainsi qu’une enquête menée auprès des visiteurs portant sur leur politique en matière d’innovation. Une façon également de donner à la communauté IT du Sud-Ouest un avant-goût du rendez-vous qui l’attend en septembre, à Bordeaux.