HP clôt son troisième trimestre sur des résultats particulièrement moroses. Le CA baisse de 2% à 27,5 Md$ et le résultat net de 19% à 1,6 Md$. Ces baisses interviennent malgré une très forte hausse de l'activité de services du géant, grâce au rachat d'EDS, des réductions de salaires et le licenciement de 2% des salariés (en sus des 16 000 postes déjà supprimés dans le cadre de l'intégration d'EDS). Avec une baisse de CA de 12% à 9,9 Md$, c'est l'Europe qui affiche les plus mauvais résultats. Pendant ce temps, le CA a progressé de 8% aux Etats-Unis à 12,8 Md$. Un résultat brut opérationnel sauvé par les services L'activité de services est la seule dans laquelle HP parvient à juguler la crise. Son CA a gonflé de 93% à 8,5 Md$ et son résultat brut de 127% à 1,29 Md$ avec l'intégration d'EDS. Et c'est grâce aux services que le résultat brut opérationnel global progresse de 8% à 3,18 Md$. A l'exception du logiciel (+13% à 153 M$), toutes les autres activités voient leur rentabilité baisser : -34% pour la micro et - 35% pour le tandem serveurs - stockage et même -8% pour la division imprimantes et image. Les ventes de micros se sont effondrées de 18% à 8,4 Md$ malgré une hausse des livraisons de 2%. Le CA des portables baisse de 10% à 4,8 Md$ et celui des machines de bureau de 26% à 3,09 Md$. HP revendique toutefois des gains de part de marché, tant sur la micro que sur les serveurs x86. Sur ces derniers, il enregistre une baisse de CA de 21% à 2,26 Md$. Les ventes stockage ne font pas mieux (-21% à 820 M$). Et les serveurs d'entreprise enregistrent une chute de 30% à 578 M$. Les consommables aussi subissent la crise [[page]]Les ventes d'imprimantes souffrent avec un CA de 5,7 Md$ en régression de 20%. Même les consommables (70% du CA) accusent une diminution de 12% de leurs ventes. Quant aux logiciels, ils perdent 22% à 847 M$. HP confirme ses prévisions de mai qui anticipaient une baisse du CA annuel de 4 à 5%. Son PDG, Mark Hurd, estime toutefois que l'environnement économique a touché le fond et que son groupe résiste mieux que ses concurrents à la crise.