Pourquoi les clients ont besoin de HPC s'est interrogé Xavier Poisson Gouyou Beauchamps, directeur des ventes EMEA cloud et HPC et d'apporter plusieurs réponses, une augmentation de capacité de calcul pour réduire les coûts, travailler sur des sujets aussi variés que la simulation, la recherche, mais aussi le divertissement. Il a présenté le centre de benchmark HPC qui est basé dans les locaux de Grenoble. Ce centre permet aux différents clients de HP de pouvoir tester, analyser in situ, comparer les différentes configurations de calcul haute performance selon leur besoin propre.
Différents types de POC (proof of concept) peuvent être imaginés, comprenant plusieurs topologies de noeuds, d'évolutivité technique (capacité de stockage, type de processeurs, besoin de connectivité). Ces tests peuvent durer jusqu'à 6 mois. Ces installations fonctionnent en général à 80% 24h/24 et 7j/7. L'objectif avoué est de trouver le bon équilibre entre les besoins de calcul du client et l'infrastructure souhaité par le client. Xavier Poisson le rappelle « des projets de HPC ne sont pas des investissements sur 1 an, mais sur 3 à 5 ans ». Une raison de plus pour bien tester son projet.
Ces tests et ces comparatifs permettent aussi selon Xavier Poisson de répondre aux grands défis pour les prochaines années que sont le contrôle de la consommation énergétique et l'amélioration de la bande passante (temps réel, faible taux de latence, connexion réseau). Une première réponse est apportée par la modularité de ce type de salle via les containers POD proposés par HP. Mais le constructeur mise aussi sur ces partenaires et notamment Intel. Ce dernier est revenu sur les dernières annonces du fondeur concernant les puces Xeon E7 améliorant la performance tout en diminuant la consommation énergétique, via des technologies comme Turbo Boost ou l'Hyper Threading.
De l'accélération de particules au cinéma
L'intérêt pour le calcul haute performance comprend des activités variées. Sur le plan scientifique par exemple, le Cern est très friand de ce type d'infrastructures. Surtout avec la mise en place de son accélérateur de particules. Celui-ci, selon le Dr Pierre Vande Vyvre du Cern, doit répondre à plusieurs questions dont l'origine de la masse des particules, peut-on unifier toutes les forces présentes, etc. ? Lors d'une simulation d'une collision de particules, l'impact est photographié avec des temps de décompositions de l'ordre de la nanoseconde, les chercheurs ont été confrontés à deux problématiques sur les données récupérées.
La première concerne la définition de la qualité des informations. Pour ce faire, le Cern a imaginé avec HP une traitement à la volée basé sur des algorithmes spécifiques. En matière de matériel, le laboratoire genevois s'est équipé en HPC 7000, BL2x 220c G6 (Intel E5540 : 2,53 GHz 4 cores) et l'intégration de 40 agents pour capter les données. Cette configuration a été testée à Grenoble et ensuite installée au Cern. Le résultat est une diminution du nombre de rack en passant de 3 à 1, mais également une meilleure analyse des données avec un facteur 3 à 4 par rapport à l'architecture existante 2 ans auparavant. La seconde problématiques était la compression des donnés et leur archivage. A chaque collision, près de 1000 « clichés » peuvent être intéressantes et cela représente un volume de 1 à 50 Mo d'informations à numériser. L'infrastructure déployé par HP a permis une forte amélioration du stockage de ces donnés.
Le cinéma gourmand en HPC
En matière de cinéma, la société française Quinta, spécialiste de la postproduction a elle aussi fait appel au savoir-faire d'HP. La problématique est simple, les films demandent de plus en plus d'effets spéciaux et d'intégration d'images 3D. Ces procédés sont gourmands en ressources informatiques et les sociétés de post-production sont confrontées à des contraintes budgétaires importantes. Cela demande donc des efforts sur la climatisation et contrôle des coûts énergétiques, la gestion de la place au sol et l'optimisation de la supervision.
Pour répondre à ces exigences, Quinta a fait appel au centre de benchmark d'HP qui a travaillé sur une architecture de 225 serveurs SL2 x 170z avec double processeur Intel Xeon 5620 cadencé à 2,4 Ghz et 24 Go de mémoire DDR3. Le résultat parle de lui-même : les performances ont été multiplié par deux, le nombre de rack est passé de 6 à 3 gagnant ainsi de la place au sol. Les coûts ont été réduits de 30 à 40% sur le refroidissement de la salle et de 10% sur la facture d'électricité. La société précise que le temps d'intégration des 225 serveurs a été rapide (4 jours).