Le droit à la déconnexion est une avancée sociale, mais uniquement sur le papier. En effet, selon une étude menée par l'agence d'intérim Qapa, les Français ont du mal à décrocher pendant leurs vacances. Sur les 135 000 professionnels interrogés par l'agence, 62% des sondés avouent continuer à répondre à leurs mails et à leurs appels professionnels pendant leur période de congés. Et ils n'ont pas honte de le faire, 59% ne sont pas du tout dérangés par cette continuité avec leur travail.
Sur la plage ou à la montagne, ils sont 42% à regarder leur mails professionnels plusieurs fois par jour. Les plus mesurés, 33%, succombent à cette tentation au moins une fois par jour. Seuls 17% n'accordent jamais un regard à leurs mails pros. Autre indicateur, les professionnels estiment (pour 52%) que cette non-déconnexion est une attitude partagée par leurs collègues. Même la famille ne semble pas impactée par cette continuité du travail, ils sont 58% à estimer que cette attitude est acceptée par les proches.
Une sérénité et une sensation de repos
Pour rester connecté sur le lieu de villégiature, les Français privilégient le smartphone à 75%. Le PC arrive en deuxième position à 17%, la tablette ne séduit que 8% des sondés. Pourquoi alors ne pas débrancher complètement ? Ils sont 79% à penser que les nouvelles technologies permettent de passer de meilleures vacances. Le lien avec le travail procure par ailleurs une plus grande sérénité (68%). Mieux, ce suivi rend le retour au travail plus simple pour 75% des interrogés.
En ne se déconnectant pas, les professionnels ne sentent pas pour autant comme des accros au boulot, 61% réfutent cette définition. Ils sont 39% à avouer l'être un peu, voir totalement. Cette hyperconnexion ne les empêche pas de se reposer pour 66% des sondés. Un casse-tête à venir pour les entreprises qui d'après le code du travail, ne peuvent pas donner du travail à un salarié pendant ses congés payés sous peine d'écoper d'une amende de 1500 euros.